C'était la semaine des duos et malheureusement pour Thomas, il s'agissait de sa dernière passée au château de Dammarie-les-Lys. Maïa et lui ont été nommés face à Ulysse et Marine. Le public n'ayant pas sauvé son duo, le charmant Corse a été soumis aux votes des autres candidats de la Star Academy 2024. Et c'est lui qui a recueilli le moins de voix. Il a ainsi quitté cette aventure. Une expérience qui lui a beaucoup appris comme il l'a confié à Purepeople.
Comment allez-vous depuis la fin de cette belle aventure ?
Alors je suis passé par beaucoup de stades différents, de ressentis on va dire. Et là actuellement ça va. Je suis encore dans la brume, dans la buée. J'ai encore du mal à réaliser tout ce qui m'arrive, mais honnêtement, là ça va beaucoup mieux. De toute façon, là, on m'a tellement mis en confiance et dans des bonnes situations, dans un bon encadrement, que ça m'a permis de vraiment relativiser sur beaucoup de choses.
Que s'est-il passé pour vous depuis votre départ ?
Dès que j'ai été éliminé, j'ai eu les commentaires de Monsieur le directeur, de Nikos [Aliagas]. Et quand je suis reparti en loge, chacun des profs est venu me faire un discours qui est sorti du coeur. C'était des discours très touchants. Et pour la confiance en soi, ça aide beaucoup. J'ai passé du temps aussi avec Fanny [Delaigue], Lucie [Bernardoni] et Michaël Goldman encore. Après, j'ai pu voir mes parents. J'ai eu des discussions qui m'ont libéré de beaucoup de poids que j'avais accumulés au cours de ma vie.
Que vous a-t-on dit pour que cela provoque un déclic en vous ?
Des conversations avec mon père par exemple sur des sujets qui me tiennent vraiment à coeur. C'est compliqué à expliquer parce qu'il y a beaucoup de choses qui se sont passées, je ne peux pas non plus trop développer, ce serait trop long. Mais il y a eu une relation renforcée, une acceptation qui est folle et une page tournée. Aussi une fierté qui m'émeut énormément. Aujourd'hui, je suis vraiment léger comme une plume et ça me fait du bien. Ça a tellement renforcé ma famille, je suis ému rien que d'en parler.
Dans quel état d'esprit étiez-vous lors de ce dernier prime ?
La semaine a été compliquée mais pour ce prime là, j'ai tout fait pour monter Maïa au maximum et profiter de chaque instant. Comme pour mon premier prime de nommé, j'ai savouré chaque seconde. Il y avait beaucoup de stress quand même, parce que je sentais qu'il y avait un gros monde où je partais. C'était une intuition. Mais ce n'est pas pour autant que je n'ai pas vécu le truc à 100 % ou que je n'ai pas donné à 100 %. Je suis très fier de ce qu'on a fait avec Maïa et de ce que j'ai fait. J'ai adoré le prime.
Vous avez pu chanter avec Patrick Fiori, un moment qui vous a ému aux larmes. Pour quelle raison étiez-vous aussi ému ?
C'était fou, mais j'ai encore du mal à réaliser tellement c'est flou encore dans ma tête. J'étais ému parce que déjà, c'est une chanson qui est tellement symbolique pour moi par rapport à ma famille, mes origines et même la chanson en elle-même. J'ai commencé la musique en chantant Corsica. Des chansons comme ça, de chez moi. Et le fait d'avoir ce cadeau, ça me mettait la boule au ventre, parce que c'était un honneur pour moi de pouvoir la chanter avec Patrick Fiori. C'était tellement lourd en émotions avec la nomination, le fait de le faire avec Noah et Charles, d'être entouré comme ça, de le faire devant tant de gens de toute la France, devant toute ma famille... J'avais tellement de larmes que je ne voyais rien devant moi. Au début, je n'osais pas. Mais en même temps, j'ai vu la fierté dans le regard de tous mes proches, de tous mes amis, de tous mes frères et soeurs de la Star Ac. Je me suis dit qu'il fallait que je profite et que je donne tout. Je garderai ce souvenir toute ma vie.
Votre dernière prestation avec Maia sur Casting, de Christophe Maé, était un moment bouleversant. Tout le monde était en larmes et en plus vous êtes passé après Maïa. Comment avez-vous trouvé la force de chanter ?
C'était très dur, parce que la chanson est tellement lourde de sens et lourde en émotion, que c'est très difficile de ne pas sombrer dans le désespoir quand on la chante. Et ce n'est pas du tout l'émotion qu'on doit faire ressortir de cette chanson. Les mots de fin sont tellement importants. Il dit : 'Moi je rêve.' C'est le rêve qu'on veut voir dans les yeux du chanteur, pas le désespoir. Et c'est ce que j'ai voulu transmettre. Et c'est ce que Maïa a réussi à transmettre aussi, plus que moi. Honnêtement, ça a été très dur, mais je suis content d'avoir eu la force de la faire. J'ai foiré une note à cause de l'émotion, mais ça m'a moins choqué que ce que je pensais en réécoutant la prestation.
Certains internautes avaient l'impression que vous sentiez que vous alliez partir à ce moment-là. Était-ce le cas ?
Il y avait une partie de moi qui s'y était préparée, effectivement. Quand j'ai raté ma note, je me suis dit : 'Je pense que là, ça risque d'être compliqué.' Mais je n'ai pas lâché et j'ai donné à 100 % jusqu'à la fin. Je suis fier de ce qu'on a fait. Et si Maïa est restée, c'est qu'elle devait rester, c'est comme ça.
On imagine que c'est d'autant plus frustrant de partir, car vous avez fait une super semaine et une belle progression.
C'est ça. Ma grosse frustration, c'est que j'aurais bien aimé continuer à exploiter cette progression que j'ai connue. Ça m'a fait du bien qu'on la voit et que moi-même je prenne conscience de ces progrès qui étaient vraiment importants. Quoi qu'il en soit, je suis content d'avoir quand même eu cette semaine de progression parce qu'au moins elle est là, elle existe. Pour le reste, ce que je veux montrer, ce que je veux prouver entre guillemets, c'est maintenant que ça va se jouer, c'est maintenant que je vais le faire. Je n'aurais juste pas le château pour pour pour m'aider à faire ça. Je n'aurais pas le piano à queue (rires).
Cette aventure vous a-t-elle permis de prendre davantage confiance en vous ?
Honnêtement, oui. Après, j'ai encore beaucoup de taff avec ça. Mais je me suis tellement fait violence avec cette aventure. Je sais ce que ça fait de toucher le fond. Maintenant, j'ai tous les outils entre les mains pour y arriver. Je ne peux pas me permettre de lâcher, alors que c'est maintenant que tout se joue. Je suis très fier d'avoir réussi à tenir le coup et d'avoir changé mon état d'esprit petit à petit.
Que vous a appris cette aventure ?
Cette aventure m'a appris tout simplement à m'aimer, même dans les échecs. D'aimer mes échecs aussi. Elle m'a réappris à chanter. Je me suis déconstruit pour me reconstruire. Et ça m'a appris ce que ça fait d'exister pour de vrai. J'insiste, vraiment, c'est très important pour moi. Quand on vit une vie dans laquelle on n'est pas à sa place, forcément son existence, on a du mal à la valoriser. Mais en tout cas, il faut s'accrocher à ce qu'on est à l'intérieur, parce que c'est ce qu'il y a de plus beau. C'est ce qui permet d'équilibrer ce qui se passe dans la tête et c'est ce qui permet surtout de s'apprécier.
On vous a souvent comparé à Pierre Garnier sur les réseaux sociaux. Qu'en pensez-vous ?
La comparaison est tellement facile et primaire. Juste parce qu'on a des cheveux longs et un bouc. Mais on est tellement différents lui et moi. Et c'est aussi mon petit travail. Il faut que je montre que je suis vraiment différent. On a un univers différent, des voix différentes, un passif différent, des comportements différents et j'espère qu'on ne lui a pas trop pris la tête avec ça non plus, histoire qu'il ne me déteste pas (rires).
Quel est votre univers ?
Je suis encore un petit bébé de la musique et honnêtement, mon univers, je pense qu'il sera très vaste parce que moi, les chansons et la musique que je veux transmettre, c'est une musique qui s'adapte à tout, à n'importe quelle émotion, à n'importe quel état d'esprit. Je veux que chaque personne puisse se caler sur une de mes chansons, peu importe l'état d'esprit dans lequel elle est. Que ce soit de la joie, de la tristesse, de la colère aussi. C'est ce qui m'a sauvé, moi, c'est ce qui m'a aidé aussi. C'est pour ça que j'écoute de tout, que je chante de tout.
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