Dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 janvier 2011, le plus jeune fils du shah d'Iran, Ali Reza Pahlavi, est décédé à l'âge de 44 ans. Il s'est ôté la vie avec une arme à feu, à Boston, plongeant son entourage dans une peine brutale.
Cette tragique information avait été révélée sur le site internet de son frère, le prince impérial Reza Pahlavi, dévasté. Ce dernier, qui avait donné ensuite une conférence de presse à Boston, durant laquelle il avait rendu hommage à son frère, avait également dévoilé sur le même support, en août dernier, la naissance de l'enfant de ce dernier.
"Au nom de ma famille, je tiens à informer nos compatriotes et amis de la naissance de Iryana Leila, fille de notre bien-aimé Alireza, arrivée le 26 Juillet 2011. Nous savons que vous vous associerez à nous, par respect et amour pour notre cher Alireza, afin de laisser le bébé et sa mère Mme Raha Didevar récupérer et prospérer en paix, et dans le respect de leur vie privée. Nous continuons à être touchés et reconnaissants pour votre amour et vos sincères condoléances qui n'ont cessé de fleurir depuis notre perte", avait-il rédigé sur sa page personnelle.
Aujourd'hui, le magazine Point de Vue publie une interview de Farah Diba, impératrice d'Iran - ayant perdu son mari le Shah d'Iran (au mois de juillet 1980 au Caire), sa fille Leila (morte en 2001, à 31 ans, après avoir ingéré un mélange de médicaments et de cocaïne), et récemment Ali - qui a accueilli avec grand bonheur sa quatrième petite-fille.
En prenant ce petit être dans ses bras pour la première fois, la grand-mère a confié avoir ressenti "beaucoup de joie et d'émotion". "J'étais bouleversée. (...) Elle est vraiment très, très mignonne. J'espère surtout qu'elle sera heureuse, malgré le manque de cette présence paternelle", a-t-elle ajouté.
Farah, abîmée par la malédiction qui s'est abattue sur sa dynastie, a dévoilé que sa princesse Iryana (dont s'occupe à merveille sa maman Raha Didevar) ressemblait exactement à feu son fils au même âge. Si elle a laissé entendre qu'elle ne réussissait pas à s'exprimer quant au drame qui l'a touchée en début d'année, elle a qualifié cette naissance "d'heureux événement". "Il y a au moins un souvenir de lui qui reste. Elle est tellement mignonne et un peu turbulente, comme lui lorsqu'il avait son âge", a-t-elle lancé.
Pour conclure, elle a annoncé être en train de mettre en place une fondation en souvenir d'Ali Reza. "Une bourse d'études pour la culture ancienne iranienne, qui sera gérée par l'université de Harvard (...) Il faut qu'elle soit dotée d'un million de dollars. Il nous manque encore un peu d'argent. Pour aider à compléter la somme, j'ai peint cinq tableaux représentant des couchers de soleil, qui seront mis en vente sur eBay dans quelques semaines."
Un hommage qui réaffirmera également l'affection qu'avait Ali Reza pour sa culture et la soif passionnée de savoir qu'il a eu jusqu'à son dernier souffle.