Brièvement associés en 2012, rapprochés par leur passion commune pour la boxe et l'argent, l'histoire n'avait pas fait long feu entre Curtis Jackson III, plus connu sous le nom de 50 Cent, et Floyd Mayweather Jr., le premier partant en solo avec leur société de promotion et quelques clients. Leur inimitié orageuse date d'elle d'alors ? Six ans après, le torchon brûle plus que jamais entre la superstar des rings et le rappeur-acteur-producteur-businessman, qui se livrent une guerre ouverte sur les réseaux sociaux. Et tous les coups en dessous de la ceinture sont permis.
Cette fois, Floyd Mayweather Jr. a frappé le premier. Publiant sur son compte Instagram une photo flanquée d'un message parodiant l'album Get Rich or Die Tryin' de 50 Cent, transformé en "Go Snitch or Die Tellin'" ("Deviens une balance ou meurs en balançant"), le boxeur s'est lancé dans une tirade assassine qui n'épargne rien à sa cible, tant sur le plan business (sa maison de disques, son émission télé, ses contrats) que sur le plan privé, en particulier son fils Marquise (22 ans), issu de sa relation avec Shaniqua Tompkins (avec qui 50 Cent est aussi en guerre depuis longtemps) : "Curtis "Confidential Informant" [informateur, indic, NDLR] Jackson, tu deviens dingue parce que la mère de ton grand garçon Marquees ne veut pas de toi ! Ton fils, ta propre chair et ton propre sang, ne veut rien avoir à faire avec toi ! Tu n'as pas eu un seul hit en radio depuis on ne sait même plus quand et tu n'es définitivement plus apte à vendre des disques alors [le label] Interscope t'a lâché. Tu es jaloux de n'importe quel rappeur, athlète ou personnage public qui réussit. Tu es une balance certifiée et nous avons les papiers qui le prouvent. Tu parles de Ja-Rule mais tu as volé tout son style et t'es enfui avec. (...) Ta vision de la célébrité, c'est de t'être fait tirer dessus à plusieurs reprises et de continuer à vivre pour le raconter, et tu penses que ça, c'est être gangster ? Tu vis dans un p*tain d'appartement à Jersey, tu te mêles constamment des affaires des autres juste pour exister. Tu devrais devenir blogueur parce que c'est évident qu'il n'y a rien dans ta vie. Ca te rend fou que Kanye West ait mis fin à ta carrière ? (...) Tu parles toujours quand quelqu'un est fauché, mais la dernière fois que j'ai regardé, c'est Curtis Jackson qui s'était déclaré en faillite, pas Floyd Mayweather. Si prompt à baver comme une p*te, pourquoi tu ne dis pas à tout le monde comment tu as chopé l'herpès de DJ ? Où sont tes mèmes à ce sujet, hein ? Ou mieux encore, poste sur le fait que ton contrat avec Coca-Cola ne valait pas 300 millions, sale menteur. (...) Rappelle-toi, j'étais avec toi chaque jour et ton chauffeur Bruce était mon chauffeur aussi. Je sais où tu caches tes cadavres, alors fais gaffe, Curtis Jackson ! Ah, et au fait, ne demande plus à m'emprunter de l'argent."
Deux heures plus tard, Floyd en remettait une petite couche au sujet de Marquise : "Les p*tes, ça va et ça vient, mais le lien du sang c'est pour toujours ! Tu veux t'occuper du monde, mais n'oublie pas de t'occuper de ton fils aîné. Ne t'inquiète pas Marquise, tonton Floyd est toujours là pour toi ! Je voudrais moi aussi garder le petit, mais tu n'es toujours pas sûr qu'il soit de toi."
La réponse de 50 Cent, qui ne reste jamais longtemps sans envoyer des piques à son adversaire, ne s'est pas fait attendre : "J'ai dû te faire de la peine, champion. Tu as pris quelqu'un pour écrire un roman, je vais prendre mon temps avec ça de manière à ce que je n'oublie rien. On va commencer par tes onze affaires de violences domestiques. Attends, je vais les raconter dans l'ordre, souviens-toi que c'est toi qui l'as cherché", a-t-il répliqué, illustrant son propos d'une photo de Mayweather en train de pleurer. Avant de jouer sur son tableau préféré, traitant une fois de plus le boxeur d'illettré en publiant l'image de quelques lignes mal orthographiées qui allaient, après le passage d'un nègre, devenir la longue tirade retranscrite ci-dessus... Au jeu des likes sur Insta, c'est pour l'instant 50 Cent qui mène la danse, mais la lutte s'annonce brutale.