Francis Perrin et la souffrance de son fils, autiste : "Louis s'automutilait..."

En 2012, Francis Perrin et son épouse Gersende publiaient un livre-témoignage poignant, Louis : Pas à pas (Éditions JC Lattès), dans lequel ils racontaient leur combat pour leur fils Louis, alors âgé de 10 ans et dépisté autiste à l'âge de 3 ans. Ils décrivaient aussi son quotidien, les mots parfois très violents des médecins ou des psychanalystes, tout en livrant un formidable message d'espoir.

Quatre ans plus tard, bien des choses ont changé pour Louis et ses parents. Interviewé par l'hebdomadaire Télé-Star, à l'occasion de la diffusion de la soirée consacrée au combat contre l'autisme avec le téléfilm Presque comme les autres suivi du débat "Le combat des familles" (mercredi 30 mars sur France 2), Francis Perrin donne des nouvelles satisfaisantes de son fils : "Aujourd'hui, il est autonome, on l'emmène partout, il est heureux. Le problème, c'est que cet accompagnement ne souffre d'aucune trêve", tempère-t-il toutefois.

Il faut dire que Louis n'a pas toujours été aussi bien dans ses baskets qu'aujourd'hui... "Louis s'automutilait, ne dormait pas, ne marchait pas, ne parlait pas. Il a fallu lui apprendre tout ça", poursuit Francis Perrin.

On l'imagine, une telle situation peut parfois fragiliser les couples, et même être fatale aux moins solides d'entre eux. "85% des hommes s'en vont et laissent leur femme avec l'enfant. Comme avec le handicap en général. Notre couple a résisté, mais individuellement on a craqué. Moi, avec l'alcool, et Gersende en tombant gravement malade", se souvient le comédien, que l'on retrouve également dans la saga Mongeville, tous les samedis à 20h55 sur France 3.

L'amélioration de la condition de Louis rend le couple optimiste pour l'avenir : "On le prépare dès aujourd'hui afin que son frère et sa soeur (Baptiste, né en 2005, et Clarisse, née en 2004, NDLR) puissent mener leur vie", explique Francis Perrin. Et Gersende de conclure : "Louis sera sous tutelle car même s'il est doué dans certains domaines, il est d'une naïveté et d'une gentillesse immenses qui en font une proie facile."

Joachim Ohnona