François Hollande a été victime ce lundi 1er février d'un enfarinage en règle alors qu'il donnait un discours lors de la présentation du rapport annuel sur le mal-logement de la Fondation Abbé Pierre à la Porte de Versailles.
Et non, la femme auteur de l'acte n'avait nullement envie de célébrer la Chandeleur. Elle voulait dénoncer avec force le déni de justice dont elle se dit être la victime dans le Nord, elle qui se dit "assassinée par les socialistes à Lille". Claire Seguin, 45 ans, s'était déjà distinguée en prenant à parti Martine Aubry le 15 décembre 2011 lors d'un direct sur France Inter où elle évoquait, déjà, "des campagnes de diffamation à l'étranger".
Car c'est bien là le coeur du problème pour Claire Seguin. Sur son blog Unmicrosousvotreoreiller, elle évoque les complots, les manipulations et les dénis réguliers dont elle serait la victime, aussi bien en France qu'à l'étranger. Séquestrée au Canada humiliée en France et à Lille, Claire Seguin se sent persécutée par l'Éducation Nationale, les psychologues et les psychiatres qui la disent atteinte de paranoïa, l'État et Xavier Darcos, entre autres... Nord Eclair évoque une femme connue pour "dénoncer de manière confuse depuis plusieurs années à Lille une sorte de complot contre sa personne, et assure être victime de 'très graves atteintes' à sa vie privée", multipliant les actions en distribuant des tracts, en collant des affiches, en s'introduisant à l'Opéra de Lille lors d'une cérémonie hommage à Pierre Mauroy.
Et aujourd'hui 1er février, après l'enfarinage de François Hollande, un billet tentait d'expliquer, à sa façon, le pourquoi de cet geste :
La complainte de la mal-logée.
C'est une complainte à refrains et à couplets multiples. Ceux-là mêmes qui m'ont empêchée de quitter la France, et de refaire ma vie à l'étranger, m'obligent à vivre à Lille dans un logement indécent. Ma plainte* a abouti parce que je l'ai rendue publique sur mon blog : mais l'hostilité des services sociaux est à peine moins marquée que celle, névrotique, de mon propriétaire, qui est censé me reloger.
Cet homme m'a proposé une chambre (convenable) dans la même maison. Autant dire que je ne changerai ni de cuisine, ni de salle de bain. Mais alors qu'il m'avait loué la première chambre vide-meublée, il entend me fournir celle-ci vide-vide, et fait à présent des histoires pour vider la chambre, qui était meublée (!). Surtout il aurait voulu trouver une combine pour me mettre dehors - ou avoir accès, au moins de façon temporaire, à mes dossiers d'enquête. Les fichiers numériques, visés par le cambriolage de décembre 2009, étaient essentiels lorsque je suis revenue du Canada. Ils se sont enrichis de documents papier depuis mon retour, enfermés dans mon armoire avec deux cadenas.
Je ne crois plus une seconde à la justice à Lille, en l'état des choses. Ce qui est donné n'est ni une fleur ni un droit légal accordé à contre-coeur. C'est un moyen mis en oeuvre pour contourner ma propre résistance, pour me manipuler, pour donner un autre tour au harcèlement. A chaque étape, je m'enfonce un peu plus, en territoire socialiste, dans les sables mouvants de l'hypocrisie, de la misère et du déni de justice.