La mort, elle en parle depuis des décennies. En 2004, déjà, Françoise Hardy écrivait et interprétait Tant de belles choses, chanson dédiée à son fils Thomas Dutronc en guise d'au revoir prématuré. "Même s'il me faut lâcher ta main. Sans pouvoir te dire à demain", entonnait-elle tout en douceur. C'est ainsi qu'elle prépare son enfant psychologiquement... tout en s'assurant qu'il ne manquera rien, matériellement parlant, non plus. "Avec l'aide de mon notaire, j'ai rédigé un testament il y a quelques années, explique l'artiste au magazine Gala. J'espère laisser à Thomas de quoi payer les droits de succession exorbitants qui lui seront réclamés, ainsi que les charges qu'un studio et un appartement où habitent de très proches amis lui coûteront."
Elle veille à laisser un trace. En mars 2021, Françoise Hardy a sorti l'intégrale de ses textes, qu'elle a largement commenté, dans un ouvrage intitulé Chansons sur toi et nous publié chez les Editions des Equateurs. Serait-ce une manière de nous dire adieu ? Depuis des années, l'artiste se bat contre un cancer du larynx qui la diminue progressivement. Elle a même très récemment été annoncée morte, au grand dam de son fils Thomas, qui refuse d'envisager une telle possibilité. "Nous n'en parlons pas car cela va de soi et ce n'est pas d'actualité pour l'instant", précise-t-elle.
Tout le monde est pour, Jacques et Thomas aussi !
Bien que l'heure ne soit pas venue, Françoise Hardy se bat pour que l'euthanasie soit acceptée en France. Elle a réalisé qu'il était nécessaire de faire légaliser ce procédé médical, quand elle avait 15 ou 16 ans, et espère bien y avoir droit en temps voulu. Dès lors que ses souffrances seront devenues ingérables. "Tout le monde est pour, Jacques et Thomas aussi, rappelle-t-elle. Mais tant que l'euthanasie ne sera pas légalisée, il est inenvisageable d'y avoir recours. Cela m'angoisse, car rarissimes sont les médecins qui s'y risquent, surtout avec une personne connue. Et puis, comment les trouver ? Il faut également savoir que lorsque vous souffrez trop, vous n'être pas en mesure de voyager, ni d'effectuer les démarches trop compliquées pour une euthanasie à l'étranger..."
Retrouvez l'interview de Françoise Hardy dans le magazine Gala, n°1464 du 1er juillet 2021.