Françoise Hardy s'est battue pendant plusieurs années contre la maladie et en parlait ouvertement dans les médias. Atteinte d'une tumeur du pharynx, l'interprète de Comment te dire adieu était moralement et physiquement fatiguée et n'arrivait plus à s'alimenter correctement car son traitement avait brûlé ses glandes salivaires... Le 11 juin 2024, la chanteuse s'est éteinte à l'âge de 80 ans, une annonce faite par son fils unique Thomas Dutronc. Les hommages ont été nombreux dans l'Hexagone. Mais Thomas Dutronc a trouvé la force d'être de retour sur le devant de la scène avec son nouvel album baptisé Il n'est jamais trop tard. Le chanteur s'est confié sur son processus de création difficile, sachant sa maman très malade. Au Parisien, il a confié en septembre dernier : "Il y a eu des moments durs. Un soir à Châtellerault, après un concert, trois semaines avant sa mort, elle m'a envoyé un texto à 1 heure du matin : 'je t'aime plus que tout'. Je lui ai répondu : 'Moi aussi ma maman chérie' avec des photos de moi bébé avec elle".
"Puis j'ai reçu un autre message : 'Je meurs'. J'étais paniqué à l'idée de ne pas la revoir. Mais elle a repris du poil de la bête et j'ai eu le temps de lui dire au revoir. Je lui ai répété plusieurs fois qu'elle n'avait pas à s'inquiéter pour moi, que je l'aimais", avait-il confié. Dans une interview accordée au magazine Point de vue ce mercredi 8 octobre, le fils de Jacques Dutronc s'est livré sur son héritage musical. "J'ai évidemment grandi avec les goûts de mes parents. Mon père, c'était de la country - Johnny Cash et Willie Nelson - et je le remercie pour cette culture : de la chanson simple qui parle de la vie simple, dont j'ai envie de m'inspirer de plus en plus."
Et de reprendre au sujet des goûts de sa mère avec lesquels père et fils n'étaient pas toujours d'accord : "À une époque, maman écoutait tout le temps France Gall, à fond. Et là, papa et moi, on était moins d'accord, on partait en claquant la porte !". Puis de conclure sur ce point : "À partir de mes 12 ans, j'ai fait ma propre éducation. Beaucoup de Noirs américains : Chuck Berry, Jimi Hendrix, ensuite Prince, Ray Charles, Michael Jackson, James Brown... Je vénérais aussi Georges Brassens. Mais moi je ne voulais pas être chanteur".
Thomas Dutronc a expliqué que ce choix ne lui avait pas immédiatement traversé l'esprit parce qu'il trouvait qu'il y en avait "suffisamment dans la famille". "Et puis, j'ai eu un coup de foudre, un soir, chez un ami qui jouait Les Portes du pénitencier et Jeux interdits à la guitare", a-t-il avoué à Point de vue. Puis de reprendre : "À 20 ans, ma décision était prise et quand je l'ai annoncée à ma mère, elle m'a fait passer une sorte de contrat : j'avais cinq ans pour apprendre sérieusement à jouer et en faire mon métier. J'ai commencé par la guitare 'feu de camp' avec les copains, en Corse. J'étais fou de Clapton, j'écoutais aussi du flamenco, du blues, jusqu'au jour où j'ai découvert Django Reinhardt". "Une claque énorme", a conclu le chanteur. Une voie qu'il a bien fait de poursuivre étant donné le succès qu'il rencontre...