Dans le journal La Tribune Dimanche, Françoise Hardy adresse aujourd'hui une lettre ouverte à Emmanuel Macron afin d'obtenir une dernière faveur : mourir dignement et bénéficier de l'euthanasie. Atteinte d'un cancer du système lymphatique et d'un cancer du pharynx, l'actrice a souvent confié que sa vie n'était désormais plus d'un parcours du combattant ponctué de douleurs et de souffrances. Prenant l'exemple de Florence Malraux, la fille d'André et Clara Malraux, victime de la maladie de Charcot elle explique : "Elle en est arrivée à avoir toujours la tête en arrière, bavait sans cesse et elle ne pouvait plus s'alimenter ni bouger ni parler. Les médecins ont refusé de l'euthanasier. Elle a donc du vivre son calvaire trop longtemps avant de décéder."
Indiquant que sa mère avait aussi eu cette maladie, elle explique : "Elle a confié à son médecin son aspiration à ne pas aller au bout de cette horrible maladie. Il lui a dit de ne pas s'inquiéter et que quand elle le souhaiterait, il ferait le nécessaire." Confiant qu'elle avait été "complice du médecin hospitalier", elle révèle que sa maman avait "euthanasiée le jour de son choix". "C'est grâce à deux médecins compréhensifs et courageux que ma mère n'a pas du aller au bout d'une maladie incurable et insupportable", écrit-elle.
Souhaitant également abréger ses souffrances, la maman de Thomas Dutronc raconte : "J'ai séjourné dans une clinique pour un cancer, et j'étais à l'étage où il n'y avait que des cancéreux dont plusieurs en étaient à leur deuxième ou troisième récidive et n'en pouvaient plus. Tous regrettaient que l'euthanasie ne soit pas légalisée, car ils avaient conscience de souffrir inutilement."
Prenant le président de la République à partie, celle qui est soutenue par son amie Line Renaud dans son combat conclut :"Vous le savez, une grande majorité de gens souhaitent la légalisation de l'euthanasie. Nous comptons tous sur votre empathie et espérons que vous allez permettre aux Français très malades et sans espoir d'aller mieux de faire arrêter leur souffrance quand ils savent qu'il n'y a plus aucun soulagement possible. Merci d'avance."
Pour rappel, le projet de loi devrait être examiné en 2024. Cette lettre bousculera-t-elle l'agenda du Sénat et l'Assemblée Nationale ?