Une jolie occasion de se replonger dans le passé. Françoise Hardy sort un ouvrage consacré à sa discographie, intitulé Chanson sur toi et nous, le 10 mars 2021 aux éditions des Equateurs. Ces quelques pages compilent tous les textes de l'artiste, depuis ceux rédigés en 1962, et sont ponctués de notes écrites, de souvenirs. Comme vous le savez, elle a beaucoup chanté l'amour et Dans le monde entier, notamment, elle s'attardait sur sa relation laborieuse avec Jean-Marie Périer.
Je n'ai pas arrêté de pleurer pendant les quatre ans de notre relation
On l'imagine souvent, nostalgique, au bras de Jacques Dutronc. Bien sûr, Françoise Hardy n'a pas été la femme d'un seul homme. Elle a également vécu une romance de plusieurs années avec Jean-Marie Périer, le photographe qui l'a si souvent immortalisée. Cette romance brisée par la distance, elle la racontait, en chanson, dans les années 1960. "J'exprimais là ma frustration d'être en permanence séparée de Jean-Marie, explique-t-elle au magazine Paris Match. Nos activités professionnelles respectives nous obligeaient à voyager tout le temps, et il me semble que je n'ai pas arrêté de pleurer pendant les quatre ans de notre relation. Avec lui, j'ai connu cette impression dévastatrice d'être une sorte de repos du guerrier alors qu'on rêvait de rapprochements physiques passionnés."
Je me trouvais sans intérêt
Dans le portrait que lui accorde le magazine, Françoise Hardy se décrit comme une jeune femme peu sûre d'elle, qui se donnait corps et âme à ses partenaires. Sans doute trop. "Je me trouvais sans intérêt et avais l'impression que celui qui s'intéressait à moi, ô Jean-Marie Périer, m'idéalisait", se souvient-elle. Cette idylle, qui fut sa première grande histoire, la chanteuse en parlait un peu plus tôt sur les ondes France Inter. Elle admettait alors que, si elle avait été "plus heureuse en amour", elle n'aurait jamais écrit ses plus beaux textes, eux qui enjolivent avec douceur la solitude et la tristesse...
Retrouvez l'interview de Françoise Hardy dans le magazine Paris Match, n° 3750 du 18 mars 2021.