Vendredi 21 octobre, contre vents et marées, l'ONU a officiellement intronisé Wonder Woman, fameux personnage de comics et super-héroïne la plus célèbre au monde, comme Ambassadrice honoraire pour l'autonomisation des femmes et des filles. Cette nomination s'inscrit dans le cadre d'une campagne, en collaboration avec DC Entertainment et les studios Warner Bros, pour sensibiliser l'opinion publique à la question de l'égalité des sexes. "Wonder Woman, l'une des super-héroïnes les plus emblématiques, permettra d'atteindre de nouveaux publics sur les objectifs de développement durable et de stimuler l'action en faveur de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes et des filles", peut-on lire dans le communiqué officiel.
L'annonce, qui marque également le 75e anniversaire de la première apparition de Wonder Woman dans une bande dessinée en 1941, a permis de réunir à New York les deux interprètes de l'héroïne, l'iconique Lynda Carter d'un côté, la belle Gal Gadot de l'autre. Cette dernière, qui campera Wonder Woman dans le film Justice League ainsi que dans un long métrage centré sur son personnage, a ainsi posé avec l'interprète originale de la super-héroïne à la télévision, s'affichant complice à ses côtés.
Mais l'annonce n'a pas fait que des heureux(ses). De nombreuses voix se sont élevées contre ce choix. Pour beaucoup, aussi respectable soit-elle, le personnage de Wonder Woman ne doit pas incarner le combat pour les femmes, tant il y a de véritables personnes pour représenter cette lutte. De plus, l'initiative prend un visage particulier puisque la dimension commerciale s'y invite. En effet, le 7 juin 2017, Wonder Woman débarquera au cinéma dans un blockbuster chapeauté par Warner et DC (les partenaires de la campagne de l'ONU), et elle sera ensuite à l'affiche de Justice League (sortie le 15 novembre 2017). Un coup double pour une Wonder Woman omniprésente.
Lors de cet événement à l'ONU, certains membres ont donc décidé de marquer leur mécontentement. Plusieurs protestataires, que des femmes, ont ainsi tourné le dos à la tribune et certaines ont levé le poing. En parallèle, une pétition a été lancée pour demander au secrétaire général onusien de reconsidérer ce choix. Cette dernière s'apprête à atteindre l'objectif des 2 000 signatures.