Gregory Isaacs : Le "Cool Ruler", l'immense lover du reggae, est mort...
Publié le 25 octobre 2010 à 14:27
Par Guillaume J.
Gregory Isaacs, le Cool Ruler fondateur du Lovers rock (le reggae romantique), est décédé des suites de son cancer le 25 octobre 2010. Gregory Isaacs, le Cool Ruler fondateur du Lovers rock (le reggae romantique), est décédé des suites de son cancer le 25 octobre 2010.
Gregory Isaacs, Night Nurse (studio version, 1982)
Gregory Isaacs, Tune In (live, 1978)
Gregory Isaacs, Love is Overdue
Gregory Isaacs, Slave Master (live)
Gregory Isaacs, le Cool Ruler fondateur du Lovers rock (le reggae romantique), est décédé des suites de son cancer le 25 octobre 2010.
Gregory Isaacs, le Cool Ruler fondateur du Lovers rock (le reggae romantique), est décédé des suites de son cancer le 25 octobre 2010.
Gregory Isaacs, le Cool Ruler fondateur du Lovers rock (le reggae romantique), est décédé des suites de son cancer le 25 octobre 2010.
Gregory Isaacs, le Cool Ruler fondateur du Lovers rock (le reggae romantique), est décédé des suites de son cancer le 25 octobre 2010.
Gregory Isaacs, le Cool Ruler fondateur du Lovers rock (le reggae romantique), est décédé des suites de son cancer le 25 octobre 2010.
Gregory Isaacs, le Cool Ruler fondateur du Lovers rock (le reggae romantique), est décédé des suites de son cancer le 25 octobre 2010.
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Quoique sérieusement amochée par les excès (la drogue, en l'espèce), sa voix demeurait un des étendards de la nation reggae : mais le silence s'est fait autour de l'immense Gregory Isaacs, décédé à Londres ce 25 octobre 2010, des suites du cancer du foie contre lequel il se battait. Il avait 59 ans.

Pionnier et emblème majeur du Lover's rock - le reggae romantique, à motifs sentimentaux et à rythme tendre - qui connut un essor fulgurant dans les années 1970, Gregory Isaacs plonge, c'est certain, le monde du reggae dans un deuil profond, lui qui fut l'un des maîtres du genre, de la trempe et de l'envergure rare des Bob Marley ou Dennis Brown. Ironie du sort, l'artiste avait fait paraître en 2008, soit 40 ans après ses débuts discographiques, un album come-back, éloquemment intitulé Brand New Me. Un renouveau hélas de courte durée...

Né à Kingston, Jamaïque, dans le quartier de Fletchers Land, Gregory Isaacs, qui s'illustra rapidement dans des concours musicaux, fit des débuts discrets en 1968 avec Another Heartache, duo enregistré avec Winston Sinclair qui ne fit pas sensation. Après avoir monté un éphémère trio, Isaacs se lance en solo dans les années 1970, d'abord en auto-production puis sous la houlette de Rupie Edwards. 1973, année de la révélation : le tube My Only Lover fait naître et inaugure le courant Lovers Rock, auquel il offrira par la suite d'autres hits ainsi qu'au reggae roots traditionnel - All I Have Is Love, Lonely Soldier, Black a Kill Black, Extra Classic... L'année suivante, il obtient son premier titre classé numéro un: Love is Overdue.

Les producteurs phare de l'époque se l'arrachent, et une ribambelle d'autres titres stars en découle. A la fin de la décennie, Gregory Isaacs est l'un des représentants majeurs du reggae à travers le monde, infatigable arpenteur de scènes. En 1978, il participe au film Rockers, à l'écran et sur la bande son de référence (le titre Slavemaster), véritable docu-fiction sur le quotidien d'artistes reggae issus des ghettos. Signé chez Virgin cette même année, il confirmera son leadership artistique avec des pièces maîtresses telles que les albums The Cool Ruler et Soon Forward. Sous étiquette Charisma Records, il continue à livrer des hits (Tune In, Permanent Lover, Wailing Rudy, Tribute to Waddy...), puis franchit encore un cap supplémentaire avec Night Nurse, paru chez Island Records, joué partout dans le monde et repris avec beaucoup de succès par Simply Red.

Une ascension irrésistible interrompue par une condamnation à six mois de prison pour détention d'armes à feu non autorisées. Il s'agissait de sa 27e arrestation ; Isaacs était par ailleurs impliqué dans un trafic de drogues, étant lui-même consommateur accro de cocaïne - pas sans effet sur sa voix, ni sur ses dents, qui tombent. "La drogue, c'est une arme avilissante. Ça a été la meilleure des écoles, mais aussi la plus coûteuse - la Cocaïne High School. J'en ai tout appris, et maintenant je l'ai mise de côté", analysait-il a posteriori en 2007...

Dès sa sortie de prison, il fête l'événement avec Out Deh!, puis reprend, avec le single Kool Ruler Come Again, le fil de sa production plébiscitée avec une nouvelle salve d'albums références.

Il lègue à la postérité, outre sa légende et son empreinte, un oeuvre discographique colossal de près de 500 albums - dont beaucoup de compilations, mais au moins un dixième d'albums studio originaux.

G.J.

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