Figure phare des nuits folles de la jet-set londonienne, dont il est l'un des hôtes les plus en vue, Guy Pelly ne va pas arranger sa réputation, déjà sulfureuse : l'ami intime des princes William et Harry, arrêté au mois de mai en état d'ébriété au volant de son Audi R8, vient d'être reconnu coupable malgré les manoeuvres de son avocat, et écope de sa troisième suspension de permis de conduire.
La nouvelle Mme Pelly va devoir jouer les chauffeurs : deux mois après son mariage - en présence des fils du prince Charles - avec Elizabeth Wilson, héritière de l'empire hôtelier Holiday Inn, Guy Pelly, 32 ans, se retrouve piéton. Le jeune businessman, connu comme le loup blanc par la jeunesse dorée londonienne, qui adore fréquenter ses clubs privés (Mahiki, Public, Whisky Mist, Tonteria), avait été interpellé au beau milieu de la nuit dans le quartier de Knightsbridge en mai dernier alors qu'il rentrait d'une de ses boîtes de nuit (le Tonteria) au volant de sa luxueuse voiture de sport. Devant son refus de se soumettre à un éthylotest sur le bord de la route, les agents l'avaient conduit au poste de police pour lui faire subir un contrôle d'alcoolémie, qui s'est avéré positif.
Devant le tribunal, ses avocats ont plaidé que les ondes radio de l'iPhone de leur client et les radios des polices ont interféré avec la machine, rendant sa lecture sujette à caution. Une hypothèse que le juge John Zani, de la cour de Westminster, a rejetée : "Malgré des éléments exhaustifs fournis par des experts et de longues dépositions faites pour son compte, je suis pleinement satisfait que M. Pelly n'ait produit aucun preuve de la possibilité réaliste que la machine en usage au commissariat de Belgravia ait connu un quelconque dysfonctionnement ou ait produit des résultats imprécis ou peu fiables. Je suis en mesure de dire que je suis pleinement satisfait que M Pelly ait soit délibérément choisi de minimiser la quantité d'alcool qu'il a consommée dans les heures précédant son arrestation matinale... soit que sa mémoire lui ait totalement fait défaut."
En conséquence, Guy Pelly, associé à un certain nombre des 400 coups du prince Harry et organisateur de l'enterrement de vie de garçon de William en 2011, s'est vu retirer son permis de conduire pour 30 mois et infliger une amende de 7 120 livres sterling (9 000 euros). Une sentence assez lourde, le tribunal ayant retenu l'état de récidive : en 2001, le Britannique, alors étudiant, avait perdu son permis pour deux ans pour conduite en état d'ébriété. En 2012, un excès de vitesse lui avait valu une deuxième suspension, de 56 jours. "Vous avez cette condamnation antérieure similaire. Je vous accorde que c'était il y a treize ans, mais les faits étaient graves, a reproché le juge. Hélas, cela ne vous a pas dissuadé. Ce qu'il faut que vous ayez en tête, c'est que quiconque conduit un véhicule motorisé est en possession d'une arme potentiellement létale. Et quand vous conduisez avec un excès d'alcool, ou avec de l'alcool d'une manière générale, votre temps de réaction est affecté." Une leçon de morale que Guy Pelly a écoutée avec calme, avant de rendre à la cour son permis de conduire.