Il y a un an, Hatik n'aurait pas pensé rencontrer un tel succès. Désormais, l'acteur de Validé ne peut plus faire ses courses sans tomber sur un fan. Un mode de vie radicalement différent qu'il vient presque à regretter, comme il l'a confié au détour de son portrait dans Libération. "J'ai rêvé d'être un grand artiste, mais j'ai jamais rêvé qu'on crie mon nom dans la rue ou au supermarché. Après les deux vont ensemble", explique-t-il.
Cet acharné de travail a toujours cru en sa musique et a même enchaîné les petits boulots en se privant de sommeil pour passer des nuits entières au studio. Il y a quelques années encore, Hatik menait cette vie tout en consommant beaucoup trop d'alcool : jusqu'à 1,5 litres par jour. "Ce n'était pas joyeux, je faisais des conneries. Ça n'allait pas à la maison avec mes parents, je n'avais pas de meuf. Ce n'était pas la meilleure période de ma vie", reconnait l'interprète d'Angela.
Aujourd'hui, Hatik a trouvé la stabilité avec la religion et a cessé de consommer de l'alcool, lui qui s'est converti à l'islam. "Ça m'apaise, me donne des réponses", admet-il. Tout juste revenu d'un voyage au Mexique qui aurait pu le faire rechuter, il jure n'avoir commandé que des limonades et assouvi sa passion pour les échecs, survenue après la découverte de la série Le jeu de la dame (Netflix).
Issu d'un foyer athée, Hatik a développé un "rapport ultra-intime et tolérant sur la religion". "Il n'y a pas une pratique. Je suis aussi ami avec des musulmans qu'avec des non-musulmans, des athées, des chrétiens ou des juifs", explique l'artiste de 28 ans. Il porte d'ailleurs un regard plein d'optimisme sur la société actuelle. "Je trouve que ma génération vit mieux ensemble que celle d'avant. C'est logique : plus il y aura de métissage en France, plus il y aura de vivre-ensemble", assure le jeune chanteur.