Jurée de Top Chef oui, mais surtout meilleure femme chef du monde de l'année : c'est en effet le titre que vient de recevoir Hélène Darroze, annonce l'AFP. Mercredi 22 avril, le prix Veuve Cliquot l'a récompensée. Une belle consécration !
Alors que le jeune Xavier Koenig vient de remporter Top Chef 2015, la nouvelle jurée de cette sixième saison de l'émission culinaire de M6 vient elle aussi d'être sacrée. Elle a en effet été élue meilleure femme chef du monde. Un prix que la chef du restaurant Hélène Darroze, dans le 6e arrondissement de Paris, recevra officiellement le 1er juin à Londres. Aujourd'hui, en plus de son QG parisien, elle est également aux commandes du restaurant de l'hôtel The Connaught, situé dans le quartier de Fairfax, à Londres – deux étoiles au Guide Michelin.
Heureuse et fière, elle a confié à l'AFP : "Ce qui me touche beaucoup, c'est que c'est un prix pour lequel ont voté 900 personnes dans le monde entier. Et c'est important pour mes équipes. Mais aussi pour les femmes dans la profession." Pour Hélène Darroze, marraine de Joy (6 ans), fille adoptive de Johnny Hallyday et Laeticia, ce prix représente aussi un message aux femmes, encore trop rares dans ce corps de métier. "Mon rêve suprême, ce serait un jour d'avoir un bras droit, un de mes chefs en cuisine, qui soit une femme, lâche la chef originaire des Landes. Je trouve ça bien de les distinguer parce qu'il n'y en a pas beaucoup, c'est bien de les mettre en avant, pour leur donner un peu plus envie, pour les inspirer."
À 48 ans, Hélène Darroze, meilleure femme chef du monde, a dû faire des concessions pour en arriver là. Maman de Charlotte (7 ans) et Quitterie (5 ans), elle rappelle qu'il lui a fallu beaucoup travailler pour y arriver. Et qu'elle travaille encore beaucoup aujourd'hui, ratant parfois des moments du quotidien de ses deux petites : "J'ai été maman assez tard, à 40 ans. J'ai eu deux étoiles à 32 ans, il a fallu beaucoup travailler pour y arriver. Si j'avais eu un amoureux avec qui j'avais eu envie de construire une famille, je ne suis pas sûre que je serais là aujourd'hui. Même aujourd'hui je ne suis pas là le soir pour raconter des histoires à mes deux petites filles, pour donner le bain."
Celle qui a vu de nombreuses jeunes filles passer par ses cuisines, promises à un avenir brillant dans le monde de la gastronomie, précise en revanche qu'elle n'a jamais eu l'impression d'être dans un univers misogyne. "Je n'ai jamais ressenti ça", indique-t-elle. Et si sa mère l'avait mise en garde lorsqu'elle a décidé de faire ce métier, elle assure qu'elle ne fera pas la même chose et laissera ses filles s'épanouir dans ce milieu si elles le souhaitent. Et qui sait, Charlotte ou Quitterie seront peut-être un jour à leur tour meilleure femme chef du monde !