Dès le 12 janvier, les spectateurs du Palais des Congrès à Paris, pourront découvrir le spectacle Hit Parade, lequel mettra en scène les hologrammes de célèbres artistes français morts comme Dalida, Claude François, Mike Brant et Sacha Distel. Un projet ambitieux et onéreux qui ne fait pas que des adeptes...
Si les héritiers des quatre énormes vedettes ont accepté que l'image de leur proche soit utilisée sur scène, d'autres n'ont pas accroché à l'idée. C'est le cas de la famille de Joe Dassin, en particulier ses fils Jonathan et Julien. "Le projet de faire revivre sur scène des stars des années 1970 était innovant et intéressant mais un peu délicat. Si c'était un document historique, reprenant une ancienne prestation j'aurai accepté de 'voir' mon père sur scène. Mais le faire revivre en coulisses, c'est totalement différent. On lui faisait prononcer des phrases qu'il n'a jamais dites et on le faisait bouger différemment. Cela revenait à manipuler une personne", confesse Jonathan dans les pages du Figaro. Quant au think-tank de Proscenium, qui regroupe 70 personnes experts du monde du spectacle, un événement comme celui proposé par Hit Parade "soulève inévitablement de nombreux problèmes déontologiques."
Le clan de l'artiste n'est pas le seul a avoir eu des interrogations. Ainsi, Orlando, le frère de Dalida, avait beau prétendre dans une interview au Parisien en avril dernier qu'il avait dit oui tout de suite, dans le Figaro il nuance... "Ceux qui râlent sont les plus anciens. Moi-même, je n'étais pas très chaud. Je trouvais cela à la fois bluffant et inquiétant, j'ai d'ailleurs été le dernier à signer (...) Il faut vivre avec son temps", dit-il. Quant à Yona Brant, la nièce de Mike, elle se réjouit que le show ne soit pas un "spectacle de sosies."
Thomas Montet