Il est l'un des piliers de l'équipe de France de football, mais reste encore très mal connu. Souvent sur la réserve, Hugo Lloris se livre comme il le fait rarement à l'approche des prochains rendez-vous des Bleus, le match contre le Luxembourg le 25 mars, comptant pour les éliminatoires pour la Coupe du monde 2018, et la rencontre amicale plus corsée contre l'Espagne le 28.
Souvent attaqué sur son manque de caractère, le gardien de but et capitaine des Bleus se défend dans les colonnes du Figaro du 22 mars : "Personnellement, je parle de discrétion. J'ai été élevé comme ça. Tu peux être discret mais avoir un fort caractère." Son extrême discrétion se traduit notamment par son absence volontaire des réseaux sociaux. Hugo Lloris ne partage aucune information ou photo personnelle, sa magnifique épouse Marine rencontrée au lycée s'en charge pour lui. Si certains courent après le buzz, ce n'est sûrement pas son cas. "J'ai été élevé dans la pudeur. Je déteste me mettre en avant. Moins on parle de moi, mieux je me porte", lâche le Niçois de 30 ans au Figaro qui fait tout pour se protéger.
Papa de deux filles, Anna-Rose (6 ans) et Giuliana (3 ans), Hugo Lloris les évoque sans trop s'attarder. Le portier des Bleus les considère comme son péché mignon, dit "passer énormément de temps" avec elles malgré ses nombreux déplacements et vouloir "tout partager" avec elles.
Élevé dans un milieu aisé – son père, d'origine catalane espagnole, est banquier à Monte-Carlo et sa mère est avocate –, le gardien de Tottenham garde la tête sur les épaules malgré les milliers d'euros qu'il empoche en France et en Angleterre. "Il faut toujours se rappeler de la valeur de l'argent et les valeurs de la vie en général", conseille-t-il, conscient que la célébrité soudaine peut faire tourner des têtes. "Tout vient très vite pour les jeunes. Trop vite. La plupart du temps, ils ne sont pas prêts. On gagne de l'argent, on devient connu... Médiatiquement, on monte et on descend à une allure folle", confie le sportif français.
S'il accepte les contraintes qui accompagnent sa notoriété, comme signer des autographes et prendre des photos avec ses fans, Hugo Lloris ne l'aurait jamais fait lui-même : "Aujourd'hui, on me croise, on me demande un selfie... Je peux le comprendre et je m'y plie volontiers, mais moi je ne me serais jamais permis de faire ça. J'aurais tellement eu peur de déranger. Croiser mon idole me suffisait." Parmi elles, le champion de tennis Pete Sampras.
Olivia Maunoury
L'intégralité de l'interview d'Hugo Lloris est à retrouver dans Le Figaro du 22 mars 2017.