Il y a cinq ans jour pour jour, le 26 septembre 2019, Jacques Chirac mourrait d'une insuffisance rénale, à l'âge de 86 ans. Laissant ainsi derrière lui ses proches, ainsi que sa famille, et notamment son épouse Bernadette. Cette dernière se fait très discrète depuis la disparition de l'ancien président de la République, ne sortant que très rarement de son domicile parisien (l'hôtel particulier de Montmorency-Fosseux, situé au 4 rue de Tournon).
Elle ne se rend donc plus en Corrèze, la région de son mari, où le couple possédait un somptueux château dont elle a hérité. A savoir le château de Bity, un manoir du XVIIème siècle, situé non loin du village de Sarran, dont ils sont devenus propriétaires en 1969 (ils étaient à l'époque mariés depuis une dizaine d'années et parents de deux petites filles, Laurence et Claude). Jacques Chirac n'était à l'époque pas très emballé par le projet. C'est Bernadette, qui était tombée amoureuse de cette vieille bâtisse, et qui l'avait alors convaincu de l'acheter.
Une décision qu'ils ne regretteront pas puisqu'ils y auront passé plusieurs semaines par an, avec leurs filles, ouvrant également les portes de leur château à de nombreuses personnalités, à l'abri des regards. Dans "cette grande maison de vacances", l'ex-couple présidentiel s'offrait "quelques parties de billard dans l'une des deux maisonnettes qui jouxte la propriété", rapportait en 2015 le magazine Gala. Mais alors, que devient le château de Bity, qui fut un abri des résistants puis un hôpital durant la seconde guerre mondiale ?
Lorsque Jacques Chirac est devenu président, la famille n'a plus vraiment eu le temps de s'y rendre. Par conséquent, il a sombré dans l'oubli. Il aurait même été "laissé à l'abandon" à cause de frais d'entretien trop élevés, d'après une enquête de France Soir menée en 2011. "De la mousse recouvre presque complètement les ardoises du toit, la dizaine de pièces ne sont plus chauffées en hiver, provoquant des dégâts irrémédiables dans les murs de granit, (et) la clôture en bois reste brisée en plusieurs endroits", détaillaient nos confrères.
Bien qu'elle souhaite s'y rendre une dernière fois avant sa mort, Bernadette Chirac n'aurait ainsi pas les moyens nécessaires, ni sans doute l'énergie, de s'occuper de cette belle bâtisse...