Il fait partie des hommes qui ont compté au cours de ces dernières décennies dans le paysage politique français. Comme l’a annoncé sa famille ce mardi 4 mars au matin, Jean-Louis Debré s’est éteint dans la nuit à l’âge de 80 ans, sans que l'on connaisse pour le moment les causes du décès. Figure de la droite française au cœur des années 90 et durant les années 2000, celui que l’on a vu sur scène avec sa compagne Valérie Bochenek il y a quelques années, a occupé certains des postes les plus prestigieux au cours de sa carrière.
Issu d’une famille d’hommes politiques, son père, Michel Debré, restera le premier à exercer la fonction de Premier ministre de la Ve République, sous la présidence de Charles de Gaulle. Né à Toulouse (Haute-Garonne), Jean-Louis Debré a trois frères, Vincent, devenu homme d’affaires, François, un journaliste décédé en 2020 et Bernard, médecin et homme politique, qui n’est autre que son frère jumeau. Côté vie privée, le regretté homme politique de droite, passé par le RPR et l’UMP, a été marié à Anne-Marie Engel, morte en 2007 et avec laquelle il a eu trois enfants, Charles-Emmanuel, devenu directeur business chez Bouygues Télécom, Guillaume, journaliste et Marie-Victoire, qui a poursuivi une carrière de comédienne. Il a ensuite refait sa vie aux côtés de Valérie Bochenek, comédienne, mime et metteuse en scène, comme elle se définit, avec laquelle il a écrit plusieurs livres.
Au cours de sa vie politique, après avoir été conseiller général de l’Eure, Jean-Louis Debré a fait ses armes comme conseiller à la ville de Paris puis député à l’Assemblée nationale. L’acmé de sa carrière intervient le 18 mai 1995, lorsqu’il est nommé ministre de l’Intérieur du gouvernement d’Alain Juppé, lors du mandat présidentiel de Jacques Chirac. Il faut dire que la relation entre Jean-Louis Debré et le mari de Bernadette Chirac a toujours été spéciale et les deux hommes se sont rapidement liés d’amitié. Après une première rencontre en 1967, l’ancien président de l’Assemblée nationale va devenir conseiller technique du futur président de la République, au moment où ce dernier est alors ministre de l'Agriculture.
S’il a continué à vouvoyer Jacques Chirac et à l’appeler “Monsieur” tout au long de leurs échanges, Jean-Louis Debré affirmait dans le livre de Solange Brousse, Jean-Louis Debré, Sous-estimez-moi..., (Éditions du Moment, 2014) être l'un de ceux qui lui disait “le plus de choses désagréables en privé”.