Après les aveux, la déchéance... Comme Lance Armstrong avant lui, Jan Ullrich voit ses titres être menacés les uns après les autres après ses aveux de dopage. Derniers trophées en date dans la ligne de mire des instances, ses médailles olympiques glanées en 2000 à Sydney.
Il y a deux jours, Jann Ullrich, seul vainqueur allemand du Tour de France en 1997 et grand agitateur du peloton dans les années 90 confessait avoir eu recours aux services du docteur Fuentes, grand manitou du dopage dans le monde du cyclisme. S'il avait dans un premier temps reconnu avoir contacté le sulfureux médecin sans jamais prendre ses prescriptions, Jan Ullrich a finalement avoué pour la première fois s'être dopé dans les colonnes du magazine Focus.
Des aveux qui ont immédiatement fait réagir Lance Armstrong qui a salué son ami et rival, se sentant tout à coup moins seul. Mais ces aveux pourraient coûter cher à l'Allemand qui souhaitait définitivement tourner la page depuis sa retraite du monde du cyclisme en 2007 et sa reconversion en père de famille heureux. l'AFP annonce en effet que Jan Ullrich pourrait perdre ses médailles olympiques de Sydney, une en or sur route et une autre d'argent en contre-la-montre. Thomas Bach, président du Comité Olympique Allemand (DOSB), a confié au quotidien Die Welt qu'une enquête allait être lancée. "On va tout réexaminer minutieusement", affirme-t-il. Et même si "sa soi-disante confession n'est que la confirmation de faits déjà retenus par les instances sportives et la procédure judiciaire", le CIO a bien l'intention de revoir à nouveau le dossier.
En février 2012, Jan Ullrich était déjà reconnu coupable de dopage et ses résultats depuis 2005 avaient été annulés. Mais selon le code mondial antidopage, les sportifs peuvent être sanctionnés huit ans après la fin de l'événement auquel ils ont participé. Ce qui place Jan Ullrich sous la menace de la suppression de ses médailles olympiques...