Jarry n'a pas eu une relation simple avec son père et c'est seulement au moment où celui-ci se savait condamné que les deux hommes se sont rapprochés.
"Pendant des années, j'étais persuadé de ne pas être né dans la bonne famille et je pensais même que j'avais été adopté. Je n'avais rien à voir avec mon père. Mes frères allaient à la chasse avec lui, faisaient du judo, du football", déclare-t-il d'entrée. Et de préciser que ses rapports avec lui se résumaient juste à : "Bonjour, au revoir, joyeux anniversaire." Ambiance...
Cette relation a ensuite connu une évolution inattendue lorsque le père de Jarry a su qu'il était mourant. Anthony Lambert, de son vrai nom, explique : "Quand il appris qu'il était condamné, il m'a demandé d'être à ses côtés. C'était écrit, il fallait qu'on se retrouve, qu'on ait ce moment pour comprendre pourquoi on n'arrivait pas à vivre ensemble. Et puis, il s'est dit que comme il y avait moins d'amour entre nous, on allait moins souffrir de cette fin de vie." Son père est ensuite "mort dans [ses] bras".
Alors Jarry a passé du temps, beaucoup de temps à ses côtés. Il décrit les neufs derniers mois passés avec lui comme "fusionnels et intenses" et a tout de suite su qu'il devait raconter cette histoire. Faire cette fiction pour TF1 est donc un hommage et l'humoriste ne le cache pas, cette expérience a été douloureuse, surtout à la fin. Lorsqu'on lui a annoncé la date de diffusion de A ses côtés, que ce projet touchait donc sa phase finale, il a ressenti une grande tristesse et le papa de deux enfants nés par GPA déclare : "C'est comme si je l'enterrais une deuxième fois."
Dans l'émission La boîte à secrets en 2020, Jarry avait déjà évoqué la mort de son papa : "Il a eu une tumeur au cerveau et il m'a demandé de l'accompagner dans sa maladie. Et il m'a dit : 'Va, vis et deviens.' Et je suis né." Le père de Jarry s'est sacrifié pour sa famille comme il l'avait aussi dévoilé : "Vous savez, mon père il a fait quelque chose pour mes frères et moi... Il n'a pas fait beaucoup d'études. Et c'était le seul, le dernier ouvrier en France dans une fonderie, qui acceptait d'être entouré de tous ces produits chimiques. Il savait chaque jour où il allait travailler qu'il allait mourir très tôt. Et il l'a fait parce qu'on était une famille très modeste, et qu'il ne voulait pas qu'on manque de quelque chose. Je ne pourrai jamais être à la hauteur de ça."