Ce mardi 7 janvier, c’est l’un des hommes politiques français les plus marquants des 50 dernières années qui s’est éteint. Jean-Marie Le Pen est mort à 96 ans et c’est toute de l’extrême-droite française qui rend hommage à l’un des fondateurs du Front National, le parti dont il a eu la présidence de 1972 à 2011, avant de laisser la main à l’une de ses filles, Marine Le Pen, devenue depuis la figure centrale du parti. Le patriarche et sa femme, Pierrette, vont être les parents de trois enfants puisqu’en plus de la femme politique de 56 ans, ils ont également eux deux autres filles, Marie-Caroline et Yann.
Une famille d’origine bretonne mais qui vit à Paris, “dans le confort d’un appartement cossu de la villa Poirier, dans le XVe arrondissement” de la capitale, comme le précisent nos confrères de Paris Match. Tout se passe bien jusqu’à la nuit du 1er au 2 novembre 1976, où un terrible attentat à la bombe va se produire. Marine Le Pen, qui a enfin réagi à la disparition de son père Jean-Marie Le Pen, n’a alors que 8 ans lorsqu’une “charge de dynamite posée sur le palier des Le Pen souffle une partie de l’immeuble. Bilan, six blessés légers, dont un bébé sauvé par son matelas”, comme l’indiquent nos confrères, ce mercredi 8 janvier. Un attentat qui change beaucoup de choses puisque Marine et ses sœurs vont alors être placées chez “des proches du couple” Le Pen.
Si Marine Le Pen a frôlé la mort ce soir de novembre 1976, elle en retire malgré tout du positif. Si pour elle, “le traumatisme est grand”, il “la rapprochera définitivement’ de son père”, comme l’indique Le Point, ce jeudi. Un attentat à la bombe qui garde encore aujourd’hui une vraie part de mystère, même si Jean-Marie Le Pen semble bien la cible de cet acte. Les auteurs n'ont jamais été formellement identifiés bien qu’un comité antifasciste ait revendiqué les faits.
Un épisode de plus dans la saga de la famille Le Pen, touchée depuis ce mardi par la mort de Jean-Marie Le Pen, dont la fille Marine Le Pen a appris la disparition par les journalistes dans l'avion alors qu’elle s’était rendue à Mayotte. “Un âge vénérable avait pris le guerrier mais nous avait rendu notre père. La mort est venue nous le reprendre. Beaucoup de gens qu’il aime l’attendent là-haut. Beaucoup de gens qui l’aiment le pleurent ici-bas. Bon vent, bonne mer Papa !”, a écrit la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale sur X après la mort de son père.