Un peu plus tôt dans la journée, l'AFP annonçait en exclusivité que Jean-Luc Delarue, arrêté en septembre dernier dans le cadre d'une enquête pour trafic de stupéfiants, était effectivement mis en examen pour "acquisition et détention de stupéfiants", sur décision d'une juge d'instruction de Nanterre.
Après les déclarations de son avocat Nicolas Huc-Morel, qui a affirmé qu'il risquait "une peine avec sursis s'il devait être amené à comparaître un jour devant un tribunal", tout en précisant qu'ils étaient "confiants pour la suite" au vu de la guérison du présentateur ("Il en est vendredi à 116 jours sans cocaïne et 95 jours sans alcool"), c'est l'animateur lui même qui s'est exprimé.
"Ce n'est pas une surprise pour moi. (...) La mise en examen est un terme qui peut choquer mais le plus important pour moi, c'est que je ne sois soumis à aucun contrôle judiciaire. C'est une preuve de confiance et d'encouragement de la part de Madame la juge dans ma détermination à me débarrasser de toutes mes addictions", a affirmé le PDG de Réservoir Prod, destitué de la présentation de Toute une histoire suite au scandale.
Décrivant sa garde à vue - et les répercussions médiatiques qui ont suivies - comme le "choc salutaire" dont il avait "besoin", il a détaillé : "J'ai compris qu'il fallait complètement capituler devant les produits qui altèrent le comportement : la drogue, l'alcool que je consommais excessivement et les psychotropes comme les calmants et les somnifères."
Épaulé par un parrain, "abstinent depuis 16 ans", il a affirmé être toujours sous traitement : "Je ne prends plus d'anxiolytiques, ni de calmants. Dans le programme Minnesota que je suis (en solo NDLR), on ne remplace pas la drogue par une autre, par une béquille chimique par exemple." Rappelons que l'homme d'affaires de 46 ans a suivi une thérapie à la clinique de la Métairie, à Nyon, en Suisse, qu'il poursuit avec assiduité, mais plus avec un groupe de parole ponctuel.
Pour conclure, celui qui "prépare son retour à l'antenne" est revenu sur l'addiction qui a couru à sa perte. "Je prenais de la coke pour tenir debout après une consommation excessive d'alcool. (...) Je n'ai évidemment jamais pris de drogue ni avant l'antenne, ni en public. Pour moi, ce n'était pas une drogue festive. Maintenant, c'est à mon tour de vider mon sac et d'aller au fond de mes problèmes", a révélé l'animateur. Il exhibe, en souriant, un porte-clés frappé d'un "90", reçu en récompense le jour de son quatre-vingt-dixième jour de sevrage."Ce qui est étrange, c'est que pour la première fois depuis 24 ans je ne suis pas à l'antenne", remarque-t-il.
Car la télévision est aussi, pour lui, une addiction, heureusement moins dangereuse. Il assure qu'il sera de retour en septembre. "J'adore mon métier. Je n'ai jamais pensé arrêter", dit-il.
Des propos justes et empreints d'optimisme, pour celui dont le combat est loin d'être terminé...
Laureline Reygner