Un an de prison avec sursis. C'est la peine à laquelle a été condamné Jean-Luc Lahaye par le tribunal correctionnel de Paris ce lundi 18 mai, pour corruption de mineure. Il a en revanche été relaxé des chefs d'accusation de proposition sexuelle à mineur de moins que 15 ans et de détention d'images pédopornographiques de moins de 15 ans.
Contrairement à ce qu'a toujours affirmé Jean-Luc Lahaye, le tribunal a estimé qu'il connaissait parfaitement la date de naissance de l'adolescente avec qui il a échangé sur Facebook entre mars et août 2013. Durant cette période, il avait insisté auprès de la jeune fille, 14 ans et demi au moment des faits, pour qu'elle lui envoie des photos d'elle nue, ce qu'elle avait d'abord refusé. Elle avait fini par céder et lui fournir plusieurs clichés à caractère sexuel. C'est pour ces faits qu'il a été condamné à un an de prison avec sursis.
Toutefois, Jean-Luc Lahaye, 62 ans, a été relaxé des chefs de proposition sexuelle à mineure de moins de 15 ans et de détention d'images pédopornographiques de mineure de moins de 15 ans. Une grande satisfaction pour l'avocat du chanteur, Me Jean-Philippe Touati, qui s'est félicité de la relaxe concernant la détention d'images pédopornographiques, le motif qui "blessait le plus" Jean-Luc Lahaye selon les propos de l'avocat cité par l'AFP, qui a précisé qu'il pourrait faire appel de la décision du tribunal.
Le 23 mars dernier, lors d'un procès à huis clos, Jean-Luc Lahaye avait dû s'expliquer sur des faits remontant à 2013 pour lesquels il avait été arrêté en février dernier et placé sous contrôle judiciaire. Il a toujours nié les faits qui lui étaient reprochés, arguant qu'il n'avait jamais sollicité la moindre faveur auprès de ses fans, et encore moins auprès de fans mineures. Des propos contredits par des révélations de RTL fondées sur la découverte des enquêteurs.
À l'AFP, il avait expliqué n'avoir "jamais eu d'addiction ni d'attirance pour les mineures", sans faire de mystère de sa "préférence pour la tranche d'âge 18-35 ans, plutôt que 65 ans". "Cette fille communiquait avec moi sous un faux profil en tant que fille majeure, assurait-il alors. Elle a changé souvent de profil avec le même prénom, ce qui a semé une confusion."
Lors du procès du 23 mars, Me Thomas Desrousseaux, l'avocat de la partie civile, avait indiqué qu'"elle ne lui avait jamais caché son âge, c'est lui qui aurait dû être un peu plus regardant". Les parents de la jeune fille n'ayant pas porté plainte, "elle est représentée par une administratrice ad hoc", avait précisé l'avocat.