Le canapé rouge de Michel Drucker est devenu le passage obligé de tout homme ou femme politique désirant s'humaniser un temps soit peu. On y discute passion politique, enfance, famille, musique ou livre au calme et dans une ambiance amicale. Dimanche prochain, Drucker recevra le député Jean-Luc Mélenchon, qui depuis quelques semaines s'est fait un devoir de dézinguer les journalistes télé.
Avant de prendre place au centre du canapé rouge, Jean-Luc Mélenchon a accepté d'évoquer ses goûts en matière de petit écran avec Télé-Loisirs. Autant vous dire, que la conversation tourne vite au règlement de compte et c'est Marc-Olivier Fogiel qui prend : "En 2005, après la victoire du 'non' au référendum sur la constitution européenne, Marc-Olivier Fogiel m'avait invité dans On ne peut pas plaire à tout le monde. Au moment de m'asseoir, j'ai aperçu un type qui portait un T-shirt pour le 'oui'. J'ai senti le piège. De fait, Fogiel a été d'une vulgarité totale avec moi, ne me laissant pas finir mes phrases tandis que le public me conspuait. À tel point que Jeanne Moreau, également invitée, m'a glissé en coulisses : 'Monsieur, je suis désolée, je n'imaginais pas qu'on allait vous traiter comme ça.' Je n'ai pas pardonné à Fogiel et je ne veux plus jamais me retrouver face à lui... Jamais !"
Récapitulons : Mélenchon estime que David Pujadas est un "laquais", qu'Anne-Sophie Lapix et Arlette Chabot sont des "perruches" comme Laurence Ferrari qui a en plus la particularité d'être "illettrée". Toujours dans Télé-Loisirs, le député du Parti de gauche en remet d'ailleurs une petite couche sur Ferrari, sa bête noire : "Ce n'est pas moi qui déclenche les hostilités. Ferrari, elle a dit : 'Mélenchon, il n'a pas de programme.' Mais qui est-elle pour parler de moi comme ça ? Elle fait la maligne parce qu'elle gagne 1,1 million d'euros par an pour lire un prompteur. C'est ça qui me choque, moi !"
C'est n'est pas la première fois que la journaliste (en congé maternité) se fait tacler fort peu élégamment sur son salaire, le premier à avoir porter l'estocade - Mélenchon sera ravi du parallèle - c'était Nicolas Sarkozy lors d'une interview au journal de 20 heures, le 25 janvier 2010.
Il est bon de noter que Jean-Luc Mélenchon s'attaque plutôt aux "têtes de gondole" des journalistes de la télévision... mais le "gentil" Michel Drucker a dû savoir bien le prendre, aucune critique à l'égard de cet incontournable du PAF. Certes, on dit rarement du mal à son hôte avant la réception !