Ca sent mauvais chez les Guerlain. Alors que le célèbre parfumeur tente de vaincre les aléas de la maladie d'Alzheimer qui le ronge, une guerre sans fin est menée dans ses rangs. Christina Kragh Michelsen, sa compagne depuis dix-sept ans, accuse Stéphane Guerlain - son fils à lui, son "beau-fils" à elle - de tentative de meurtre. Dans les colonnes de L'Obs, elle raconte avoir porté plainte en décembre dernier après qu'un véhicule a tenté de la percuter devant témoins. Elle aurait, d'après elle, heureusement, sauté dans un buisson et évité la mort.
"J'ai fait l'objet d'une tentative de meurtre, explique-t-elle. C'est très dangereux pour moi en ce moment. Je suis à la gendarmerie une fois par semaine pour déposer des mains courantes, il m'a même enfermée dans la cuisine dernièrement, il se passe des choses très bizarres." Une enquête préliminaire vient d'être ouverte par le parquet de Versailles. Stéphane Guerlain n'a pas encore été entendu dans le cadre de cette fameuse plainte.
La fortune de Jean-Paul Guerlain s'élève à 3,3 milliards d'euros selon le magazine Challenges. La guerre qui oppose Christina Kragh Michelsen à son beau-fils durerait depuis au moins 15 ans. "Il a souri, c'est un psychopathe. La prochaine fois, ce sera quoi ? Je sera en fauteuil roulant, voire morte" a-t-elle assuré à la police, comme le rapporte L'Obs. Stéphane Guerlain est l'héritier unique du parfumeur. Il est également son tuteur légal. A plusieurs reprises, sa belle-mère a tenté de le destituer de ces qualités. Elle a même voulu épouser le milliardaire en mars 2020 mais avait essuyé le refus du juge des tutelles, qui estimait que son partenaire de 85 ans ne disposait "plus de son consentement libre et éclairé".
On cherche à me détruire, mais je ne lâcherai rien
Du côté de Stéphane Guerlain, bien sûr, le son de cloche est différent. Il décrit Christina Kragh Michelsen comme une manipulatrice qui "vit sur la bête" et dément fermement avoir laissé son père à l'abandon et sans le sou. "Je laisserais mon père dans un état de dénuement ? C'est faux. Trois personnes, bientôt quatre, se relaient matin et soir pour s'occuper de lui, jure-t-il. On cherche à me détruire, mais je ne lâcherai rien, par devoir filial : j'ai promis à mon père de le maintenir dans sa maison..."