Après plusieurs semaines d'attente, la justice a tranché. Ce mardi 22 octobre 2024 à Paris, l'acteur et cinéaste Nicolas Bedos a été condamné à un an de prison, dont six mois ferme et le reste avec sursis probatoire, en plus d'une obligation de soins addictologiques et psychologiques pour des agressions sexuelles commises sur deux femmes en 2023, une décision à laquelle il fait appel comme l'a rapporté l'AFP.
Absent au délibéré, Nicolas Bedos a toutefois été relaxé "au bénéfice du doute" pour des faits de harcèlement sexuel en 2018. A rappeler que le procureur avait requis une peine de douze mois de prison, accompagnée d'un sursis probatoire de deux ans et d'une obligation de soins, en raison de "la répétition des faits". Le tribunal correctionnel a ordonné qu'une partie de sa condamnation soit effectuée à domicile, sous surveillance électronique et que le réalisateur soit également inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais).
Un verdict qui interpelle au plus haut point Me Julia Minkowski, l'avocate de Nicolas Bedos : "Cette sévérité est totalement inédite, injuste, totalement inacceptable. Nous sommes dans une société où pour un baiser dans le cou ou une main posée sur un jean au milieu d'une boîte de nuit, on se retrouve condamné à porter un bracelet électronique pour une durée de six mois".
En cette période délicate, Nicolas Bedos peut compter sur le précieux soutien de sa compagne, Pauline Desmonts, la mère de sa petite Joséphine (10 mois), qui n'avait pas hésité à le défendre sur le plateau de Quelle époque en ce début d'année. Ce jeudi 24 octobre 2024 sur Instagram, l'intéressée ayant reçu des "centaines de messages de gens de la sphère publique comme privée, célèbres et anonymes" est sortie du silence pour les remercier. Cela lui a "réchauffé le coeur", a précisé la mère de famille qui affirme sur Instagram que si ces retours venaient à être dévoilés au grand jour, "on comprendrait peut-être l'incroyable fossé qu'il y a désormais entre ce que les gens disent (ou plutôt n'osent pas dire) et ce qu'ils pensent".
Avec sa plume, la belle-fille de Joëlle Bercot n'a pas mâché ses mots quant à la peine prononcée contre sa moitié. "On ne répare pas une injustice en en commettant une autre. Respecter la loi oui, punir injustement un homme pour en faire un symbole, ça s'appelle de la tyrannie", a écrit Pauline Desmonts, le coeur lourd. "C'est la première fois dans l'histoire de la justice française qu'un juge condamne un homme (n'ayant jamais eu de condamnation de cette nature) à de la prison ferme pour un comportement déplacé en boîte de nuit".
Exprimez-vous, ne censurez pas vos intuitions, parlons, débattons
Voulant se faire entendre, la principale concernée a également ajouté : "N'en déplaise à certains, ce n'est pas appliquer la loi que d'appliquer la peine maximale faisant fi du contexte, de la nature, de la gravité et de la matérialité des faits. La terreur se définit comme une période où un gouvernement ou un groupe minoritaire impose sa domination par la violence, l'intimidation et la répression systémique. Où la peur devient un moyen de contrôle, forçant les populations à se soumettre".
Avec sa publication qui a été saluée par sa belle-soeur Victoria Bedos, Pauline Desmonts espère éveiller les consciences : "Les conséquences pour un peuple sont nombreuses et laissent souvent des traces profondes dans l'histoire, affectant plusieurs générations. Exprimez-vous, ne censurez pas vos intuitions, parlons, débattons. Vous êtes si nombreux et nombreuses. La nuance et l'harmonie ne pourront revenir que de cette façon". Un véritable cri du coeur...
Nicolas Bedos reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à clôture définitive du procès.