En décembre dernier, c'est avec beaucoup de peine que nous avons appris le suicide de Jean-Pierre Le Guelvout (46 ans), candidat de la saison 5 de L'amour est dans le pré, diffusée en 2010. Presque deux mois après le drame, Marie, une des soeurs de Jean-Pierre, a fait de tragiques confidences.
Interviewée par nos confrères de Télé Star, la grande soeur de l'ex-candidat, qui se bat actuellement pour que l'exploitation de son frère survive, a dévoilé à quoi ont ressemblé les heures qui ont précédé son décès. "Le mardi soir, veille de sa mort, j'étais restée un long moment avec lui au téléphone. On a discuté de l'avenir, de ses projets... Rien ne laissait présager ce qui s'est passé", déclare-t-elle. Puis, le lendemain, Jean-Pierre a comme toujours pris un petit-déjeuner avec son frère. "Vers midi, continue-t-elle, il s'est tiré une balle en plein coeur. C'est André [frère aîné de Jean-Pierre, les deux hommes travaillaient ensemble dans l'exploitation, NDLR] qui l'a trouvé vers 18 h 30. Il avait laissé une note : 'Aujourd'hui, le désespoir est supérieur à l'espoir... les vaches m'ont tué'."
Jean-Pierre Le Guelvout est une victime des difficultés économiques liées à la crise du lait. "Ils [Jean-Pierre et son frère, NDLR] sont passés de 15 à 65 vaches productives, et de 20 000 à 500 000 litres de lait par an... Mais en 2015, la suppression des quotas laitiers a fait chuter les cours : le lait, c'était 80 % de leurs revenus. Quand le prix est tombé à 25 centimes du litre, il ne couvrait même plus les coûts de production", explique-t-elle.
La dépression a donc pointé le bout de son nez. Deux jours avant de se donner la mort, Jean-Pierre est allé voir le médecin. Cela faisait un mois qu'il ne dormait plus. Il était sujet à des crises d'angoisse, prenait des anxiolytiques et des somnifères.
Comme le précise aussi sa soeur, en vingt-cinq ans, il avait dû prendre trois semaines de vacances. "Et c'était pour participer à L'amour est dans le pré !", ajoute-t-elle. Emission avec laquelle il n'a pas trouvé l'amour. Pour en finir avec la solitude, le quadragénaire a même contacté une agence de rencontres qui mettait en relation des filles russes avec des agriculteurs.