L'ancien secrétaire d'Etat écologiste Jean-Vincent Placé est accusé par une ancienne collaboratrice d'"harcèlement sexuel". Les faits auraient eu lieu entre 2012 et 2016 et une plainte a été déposée. Comme le rapporte l'AFP, le parquet de Paris a ouvert une enquête le 23 novembre. L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Contacté, Jean-Vincent Placé a dit "prendre acte" de la plainte et a ajouté : "Je ne souhaite pas à ce stade de la procédure faire un quelconque commentaire. Je répondrai, bien entendu, à toutes les questions qui viendraient à m'être posées par les enquêteurs". Certains faits dénoncés par une certaine Audrey avaient déjà été rendu public en 2018, dans les pages de Libération. A l'époque, on apprenait que la jeune femme a été contrainte de "danser un slow" avec le sénateur centriste François Zocchetto, lors d'un déplacement à Rome.
Un an plus tard, Audrey avait témoigné anonymement sur France 3, indiquant que l'ex-maire UDI de Laval l'avait "agrippée", "pressée contre lui" et lui avait mis une "main bas dans le dos". Ce dernier a ensuite renoncé à se représenter aux municipales, présentant ses "excuses" pour son "manque de retenue" car il n'avait "pas osé résister à l'injonction" de Jean-Vincent Placé qu'il accompagnait, tout en "démentant tout comportement répréhensible".
En août 2015 à Lille, en marge du rassemblement estival du parti que Jean-Vincent Placé s'apprête alors à quitter, Audrey l'accuse de lui avoir "touché les fesses". La seconde agression se serait produite mi-mai 2016 à Séoul, lors d'un déplacement officiel de Jean-Vincent Placé : dans une voiture, l'ex-secrétaire d'Etat de François Hollande aurait "touché délibérément la poitrine d'Audrey".
Selon l'avocat de la plaignante, Me Tewfik Bouzenoune, Jean-Vincent Placé "a opéré une réification d'une jeune femme brillante qui s'est peu à peu éteinte sous son autorité". Jean-Vincent Placé a déjà été condamné pour "harcèlement sexuel" en mars dernier, après avoir tenté d'embrasser une gendarme en 2016, comme le révélait Le Monde. C'est d'ailleurs cette condamnation qui a "déterminé" Audrey à prendre la parole et à porter plainte contre l'ancien sénateur de l'Essonne.
Jean-Vincent Placé reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés.