Le surf tricolore tient sa nouvelle sensation. A 21 ans, Johanne Defay vient tout juste de remporter l'US Open, son premier succès en pro, dimanche à Los Angeles. Une performance d'autant plus magnifique que la jeune et jolie Réunionnaise n'a plus de sponsor depuis quelques années. Quelques heures après l'exploit, elle s'est confiée au journal L'Equipe...
Toujours sur son petit nuage, Johanne Defay avait du mal à y croire, quelques heures après sa victoire face à l'Australienne Sally Fitzgibbons. "C'était génial, vraiment incroyable. Je me suis même mise à pleurer (...) Je ne réalise pas trop, il va me falloir quelques jours", a-t-elle confié au quotidien. "Je stressais un peu de devoir parler anglais, c'est encore difficile pour moi de m'exprimer devant des caméras. J'ai parfois du mal à trouver mes mots, mais cela s'est très bien passé", a-t-elle ajouté.
Pour fêter ça, Johanne Defay a fait dans la simplicité. La jeune surfeuse a invité quelques-unes de ses homologues chez la famille américaine qui l'hébergeait, avec quelques pizzas et bien sûr sa maman, qui a pu l'accompagner à Huntington Beach. "Cette finale m'a surtout apporté des souvenirs et des choses qui seront à jamais ancrées en moi. J'ai maintenant envie de revivre ça", a ajouté celle qui est devenue la quatrième représentante (et la deuxième femme) de la France à remporter une épreuve dans l'élite.
Et pour revivre ça, Johanne Defay aimerait enfin avoir l'aide d'un sponsor. "J'espère. J'aimerais bien, dit-elle. Il n'y a pas de raison, mais on verra (...) Je confirme ma saison 2014, donc certains vont peut-être comprendre. J'ai l'impression que ça bouge un peu. Mais c'est peut-être juste l'euphorie du moment", pense celle qui a pu compter sur Roxy jusqu'en 2012. 6e mondiale, la native du Puy-en-Velay, qui a toutefois grandi à La Réunion, veut désormais atteindre le top 5. Et cela passe par une belle performance à Hossegor en octobre, où, en attendant un éventuel sponsor, elle pourra toujours compter sur le soutien de sa maman, mais aussi de toute sa famille...