Si les débordements, affrontements et dégradations qui ont gâché la fête du titre du PSG, quelques jours avant une célébration beaucoup plus positive au Parc des Princes marquée par les larmes de David Beckham, étaient selon beaucoup d'observateurs prévisibles, les heurts qui ont enflammé Madrid dans la nuit de vendredi à samedi dernier l'étaient bien plus encore.
Vendredi soir, San Bernabeu, le mythique stade du Real Madrid, accueillait en présence du roi Juan Carlos Ier et de la reine Sofia, la finale de la Coupe du Roi, plus prestigieuse épreuve nationale après la Liga. Une finale sous haute tension, puisque le Real, alors déjà condamné à voir son grand rival du FC Barcelone remporter le championnat, espérait se délecter de ces prestigieuses miettes. Peine perdue, l'autre grand rival des merengue, l'Atletico Madrid, pensionnaire du stade Vicente Calderon, préférait se les octroyer, battant la Maison Blanche dans son antre au terme d'un scenario électrique (2 à 1 après prolongations).
Le souverain Juan Carlos Ier, vu la mine tout à fait réjouie en tribunes lors de la rencontre quelques heures après l'annonce de la cession de son yacht pour raisons financières, s'est évidemment fait un plaisir de remettre en compagnie du président de la Fédération de football Angel Maria Villar la Coupe du Roi à Gabi Fernandez, capitaine des vainqueurs, et de décerner à tous les finalistes, victorieux ou vaincus, leurs médailles.
Un dénouement suivi de scènes de liesse de milliers de supporters rouge et blanc, qui ont investi notamment la Fontaine de Neptune et ses environs. Vers 3 heures du matin, la fête à dégénéré pour quelques-uns, qui ont eu maille à partir avec la police. Bilan de la nuit : dix-huit personnes prises en charge sur place par les services de secours, trois hospitalisées, onze interpellées.
Juan Carlos Ier recevait ce mardi 21 mai au palais de la Zarzuela l'ancien président américain Bill Clinton, en visite en Espagne à l'occasion d'un sommet sur l'emploi des jeunes.