Ceux qui connaissent par coeur l'oeuvre de Juliette ne seront pas étonnés de la savoir passionnée pour les jeux vidéos. Dans Fantaisie héroïque, chanson publiée en 2005, elle évoquait ses "pérégrinations imaginaires dans un jeu de rôle fait de donjons et de dragons", écrivait récemment Le Monde. Cet amour pour le joystick, qui peut l'amener à se plonger dans un jeu jusqu'à 12 heures par jour, a pris une nouvelle dimension le 11 avril dernier lorsque Juliette a été nommée à la tête de la commission du Fonds d'aide au jeu vidéo, géré par le Centre national du cinéma.
La chanteuse aux textes sensationnels est désormais Présidente de cette commission qui vise à soutenir l'industrie du jeu vidéo. Juliette est tellement accro qu'elle n'hésite pas à monter au créneau comme lorsque Laure Manaudou, bien maladroite, avait accusé les jeux vidéos de tous les maux. "Une figure publique avait encore dit une bêtise plus grosse qu'elle pour expliquer que si les choses allaient mal dans le monde, c'était la faute du jeu vidéo, réagit encore aujourd'hui la chanteuse dans Le Monde. Comme régulièrement. Cela revient. C'est juste idiot." Elle, au contraire, parle d'un "passe-temps cathartique".
C'est en février que sa nouvelle aventure débute. Par un simple coup de fil, comme souvent. À l'autre bout du combiné, le CNC. "Ils voulaient quelqu'un qui connaisse les jeux vidéo, qui n'ait pas de lien d'intérêt – je n'ai personne dans ma famille qui travaille dans l'industrie – et, en même temps, qui soit un peu médiatique", explique Juliette au Monde. Lancé en 2003, le Fonds d'aide au jeu vidéo est un dispositif fiscal devenu le principal soutien de la production française. Les projets qui en bénéficient sont choisis par cette commission. Juliette n'a qu'un seul critère de sélection : leur potentiel ludique. "Après tout, on ne joue pas pour se punir", conclue-t-elle dans Le Monde.
Elue pour deux ans à la tête de cette commission, la chanteuse Juliette a sorti son dernier album, Nour, en 2013.