En 1996, Justin Bieber avait tout juste 2 ans. Trauma de petite enfance ou découverte d'un best of paru en 2008, il a apparemment adoré Lovefool, un des gros hits de la deuxième moitié des années 1990, et celui qui révéla mondialement le groupe suédois The Cardigans.
A l'époque, Lovefool passe en boucle sur les ondes américaines et s'invite sur la bande originale du film Romeo + Juliet (puis sur celle de Sexe Intentions, en 1999), hissant l'album First band of the moon au sommet des charts (disque de platine en trois semaines !). Autre signe révélateur de l'engouement américain pour la chanson de Peter Svensson et Nina Persson, le groupe sera invité à jouer dans un épisode crucial (la remise de diplômes) de la série d'anthologie Beverly Hills.
Quoi qu'il en soit, le phénomène canadien de 16 ans, avec le dernier single extrait de son album carton My World 2.0 intitulé Love Me (quelle nouveauté, après un single intitulé... Somebody to love !), risque fort de déclencher une douce nostalgie chez les générations antérieures qui l'écouteront : Love Me reprend (Maltraite ? Massacre ?) le refrain culte ("Love me, love me, say that you love me") de Lovefool pour son propre refrain.
Le clip qui l'accompagne, réalisé à partir d'images d'archives de concerts et de promo, ne donnera malheureusement aucune plus-value à cette petite originalité du jeune chanteur, et ne devrait pas affoler les compteurs comme le fit le clip de Baby, qui détrôna le Bad Romance de Lady Gaga.
Et tandis que le public découvre (et achète...) Love me, le Bieber, qui vient d'annoncer qu'il jouerait son propre rôle dans le biopic en 3D le concernant, s'affaire en studio, enregistrant (déjà) un second album à New York, à paraître courant 2011 et sur lequel figureront des morceaux composés par le hitmaker britannique du moment, Taio Cruz.