Revenu de l'Alpe d'Huez où il a joué la carte fanfaron aux côtés de l'excité Franck Dubosc pour promouvoir le dernier film de Dominique Farrugia, Bis, Kad Merad était dans une autre ambiance pour défendre Disparue en Hiver, le thriller de Christophe Lamotte. Entouré de l'équipe de ce long qui est dans nos salles depuis le 21 janvier, le trublion de la comédie française s'est fait calme et très sérieux.
Avec la charmante et toujours très juste Géraldine Pailhas à son bras, Kad Merad a posé devant les photographes, vite rejoint par l'envoûtante Lola Créton (la révélation d'Après mai et d'Un amour de jeunesse), soit la mystérieuse attraction de ce film sombre à l'intrigue pour le moins alléchante. Daniel est un ex-policier reconverti dans le recouvrement de dettes. La cinquantaine solide, il effectue son "sale boulot" sans émotion, ni affect... Un jour d'hiver, sur le parking d'un routier, il se fait aborder par Laura, une fille de 18 ans qui lui demande de la raccompagner. Il accepte. En chemin, elle lui propose "ses services" contre de l'argent. Furieux, Daniel l'éjecte de sa voiture. Le remords et la violence de sa réaction le poussent à faire demi-tour et à revenir sur ses pas, mais Laura a disparu...
L'anecdote veut d'ailleurs que Lamotte n'avait pas pensé à Kad Merad pour le rôle de Daniel, car il trouvait qu'il n'avait pas le physique adapté. De plus, le personnage de Daniel est directement inspiré du père du réalisateur, dont le métier était recouvreur de dettes. À propos de son père, Christophe Lamotte confiait même : "À cinquante ans, il s'est retrouvé au chômage, comme des milliers de gens à son époque et c'est le seul travail qu'il a trouvé. Lui qui n'avait déjà pas beaucoup d'argent, sa tâche consistait à aller en chercher chez des gens qui en avaient encore moins que lui..." Un rôle donc forcément important pour Kad Merad, qui pourrait bien en surprenant plus d'un ici.
Disparue en Hiver, en salles dès le 21 janvier.