Karin Viard lors des César le 25 février 2011© Abaca
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Quels sont les premiers mots qui viennent à l'esprit quand on dit le nom de Karin Viard ? Talentueuse, entière, charmante, drôle. Cette image de l'actrice en fait une femme vivante et accessible, loin de ces comédiennes glaciales qui ne fonctionnent que sur la qualité de leur photogénie. Karin Viard est belle, mais ne se limite pas à jouer les faire-valoir. Après avoir enchaîné les succès de Potiche - accompagné d'une nomination aux César - et Rien à déclarer dans des seconds rôles, elle revient en haut de l'affiche avec Ma part du gâteau, comédie sociale de Cédric Klapisch. Le moment est parfait pour l'interroger sur ses rôles et ses envies. Première l'a fait : extraits.
Karin Viard possède une carrière riche et variée, mais un film a marqué un tournant : Les Derniers Jours du monde des frères Larrieu, où elle est libérée, même dans les scènes de sexe : "A l'origine, Les Larrieu avaient écrit pour moi le premier rôle féminin d'Un homme, un vrai [finalement tenu par Hélène Fillières], mais comme une idiote, j'avais dit non. Trop de sexe, trop de nudité. [...] Je suis allée voir le film en salles par curiosité, et je dois reconnaître que c'est le seul que j'ai profondément regretté. Quand j'ai recroisé les frères Larrieu, je le leur ai avoué, et ils m'ont tout de suite dit que le prochain serait pour moi. [...] J'aimais le rapport au corps des Larrieu. [...] C'était libre, érotique, mais sa provocation ni vulgarité." Pleine de justesse, elle explique : "Il faudrait que les scénaristes comprennent un jour que la sexualité d'une femme de 40 piges n'est pas la même que celle d'une gamine de 20 ans." A bon entendeur...
La comédienne ne prend pas la grosse tête, mais ne se dénigre pas. Elle veut mettre les choses au clair : "Je me trouve séduisante, tout va bien. Simplement, je ne me suis jamais vécue comme belle." Et ajoute que, si on lui dit qu'elle est très sexy dans Potiche : "Ouais je suis pas mal... Mais je ressemble quand même à Tootsie !" Karin Viard est une actrice caméléon : "Mon physique me permet de tout faire, et ça, c'est vraiment génial. Je peux jouer les méchantes, les moches, les vieilles, les jeunes, les jolies..."
Au cinéma comme dans la vie, Karin Viard possède une personnalité forte, qu'elle possède depuis l'enfance : "Quand je regardais des films à la télé, je ne m'identifiais jamais à la belle et frémissante, mais aux mecs. Je ne comprenais pas pourquoi on ne donnait pa les rôles tenus par Lino Ventura ou Jean Marais à des actrices. [...] Blanche-Neige, ça ne m'intéresse pas. Je préfère jouer la sorcière ou les soeurs de Cendrillon. C'est super les soeurs : elles sont moches, mauvaises, c'est la lose. Ou alors la belle-mère, c'est encore mieux !"
Sans théoriser sur les choses, ce qu'elle n'aime pas faire, elle sait que son job d'actrice, "ce n'est pas d'étourdir les hommes !" A ce propos, elle raconte une anecdote : "Il y a deux jours, Benoît Poelvoorde m'a dit : 'Tu sais, je me repasse régulièrement la scène des Derniers jours du monde.' J'ai pensé qu'il déconnait, et puis il a ajouter l'air de rien : 'Je te jure...' J'ai ri, un peu gênée, et je l'ai supplié de ne pas m'en dire plus."
Avec Ma part du gâteau, Karin Viard reste toutefois dans l'univers de la comédie populaire. En a-t-elle fini avec les films d'auteur ? "Il y a moins de place pour les films d'auteurs. Le visage du cinéma change." Grand public ou pas, Ma part du gâteau offre à l'actrice un rôle intense : "Je ne savais pas que j'attendais ce film. Que je l'attendais vraiment. Sincèrement, depuis des années. Ça m'a permis de me reconnecter à mes origines, de revenir aux fondamentaux. [...] C'est un film qui s'est fait avec beaucoup de générosité, d'humanité et de sensibilité."
Ma Part du gâteau sera au cinéma dès le 16 mars. Retrouvez ci-dessus la bande-annonce.
Extraits de l'interview réalisée par le magazine Première, édition du mois de mars.
Karin Viard possède une carrière riche et variée, mais un film a marqué un tournant : Les Derniers Jours du monde des frères Larrieu, où elle est libérée, même dans les scènes de sexe : "A l'origine, Les Larrieu avaient écrit pour moi le premier rôle féminin d'Un homme, un vrai [finalement tenu par Hélène Fillières], mais comme une idiote, j'avais dit non. Trop de sexe, trop de nudité. [...] Je suis allée voir le film en salles par curiosité, et je dois reconnaître que c'est le seul que j'ai profondément regretté. Quand j'ai recroisé les frères Larrieu, je le leur ai avoué, et ils m'ont tout de suite dit que le prochain serait pour moi. [...] J'aimais le rapport au corps des Larrieu. [...] C'était libre, érotique, mais sa provocation ni vulgarité." Pleine de justesse, elle explique : "Il faudrait que les scénaristes comprennent un jour que la sexualité d'une femme de 40 piges n'est pas la même que celle d'une gamine de 20 ans." A bon entendeur...
La comédienne ne prend pas la grosse tête, mais ne se dénigre pas. Elle veut mettre les choses au clair : "Je me trouve séduisante, tout va bien. Simplement, je ne me suis jamais vécue comme belle." Et ajoute que, si on lui dit qu'elle est très sexy dans Potiche : "Ouais je suis pas mal... Mais je ressemble quand même à Tootsie !" Karin Viard est une actrice caméléon : "Mon physique me permet de tout faire, et ça, c'est vraiment génial. Je peux jouer les méchantes, les moches, les vieilles, les jeunes, les jolies..."
Au cinéma comme dans la vie, Karin Viard possède une personnalité forte, qu'elle possède depuis l'enfance : "Quand je regardais des films à la télé, je ne m'identifiais jamais à la belle et frémissante, mais aux mecs. Je ne comprenais pas pourquoi on ne donnait pa les rôles tenus par Lino Ventura ou Jean Marais à des actrices. [...] Blanche-Neige, ça ne m'intéresse pas. Je préfère jouer la sorcière ou les soeurs de Cendrillon. C'est super les soeurs : elles sont moches, mauvaises, c'est la lose. Ou alors la belle-mère, c'est encore mieux !"
Sans théoriser sur les choses, ce qu'elle n'aime pas faire, elle sait que son job d'actrice, "ce n'est pas d'étourdir les hommes !" A ce propos, elle raconte une anecdote : "Il y a deux jours, Benoît Poelvoorde m'a dit : 'Tu sais, je me repasse régulièrement la scène des Derniers jours du monde.' J'ai pensé qu'il déconnait, et puis il a ajouter l'air de rien : 'Je te jure...' J'ai ri, un peu gênée, et je l'ai supplié de ne pas m'en dire plus."
Avec Ma part du gâteau, Karin Viard reste toutefois dans l'univers de la comédie populaire. En a-t-elle fini avec les films d'auteur ? "Il y a moins de place pour les films d'auteurs. Le visage du cinéma change." Grand public ou pas, Ma part du gâteau offre à l'actrice un rôle intense : "Je ne savais pas que j'attendais ce film. Que je l'attendais vraiment. Sincèrement, depuis des années. Ça m'a permis de me reconnecter à mes origines, de revenir aux fondamentaux. [...] C'est un film qui s'est fait avec beaucoup de générosité, d'humanité et de sensibilité."
Ma Part du gâteau sera au cinéma dès le 16 mars. Retrouvez ci-dessus la bande-annonce.
Extraits de l'interview réalisée par le magazine Première, édition du mois de mars.