La fin de la saison n'a pas sonné la fin des soucis personnels, pour Kevin Anin... Spolié, par des épisodes dépressifs, du plaisir de vivre une aventure magnifique avec son club de l'OGC Nice, auteur d'une superbe saison récompensée par une quatrième place historique en Ligue 1, le jeune milieu de terrain des Aiglons a été victime d'un grave accident de voiture survenu peu avant minuit lundi 3 mai 2013 à proximité de Rouen.
Agé de 26 ans, Kevin Anin aurait été plongé dans un coma artificiel au CHU de Rouen, selon les informations de L'Equipe. Les circonstances de l'accident dont résulte l'état critique du footballeur originaire du Havre ne sont pas encore clairement établies : d'après les informations récoltées auprès de la gendarmerie par l'AFP, Anin se trouvait à l'arrière d'une automobile de petite cylindrée dont le conducteur a perdu le contrôle (il se serait assoupi, avance L'Equipe), à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Rouen, à hauteur de Callengeville. Le véhicule, qui circulait sur l'autoroute A 28, a fait plusieurs tonneaux. Les quatre passagers ont été hospitalisés ; Anin souffrirait notamment de plusieurs fractures aux bras et la colonne vertébrale serait atteinte.
"En l'état des informations actuellement en notre possession, la situation paraît assez grave, a indiqué avec beaucoup d'émotion Julien Fournier, directeur général de l'OGC Nice. Nous sommes inquiets. Je suis en relation avec la famille de Kevin et j'attends avec impatience le verdict médical. On devrait avoir des informations dans les heures à venir, il est entré au bloc en fin de matinée. Nous allons suivre cela heure par heure et rester bien évidemment à ses côtés."
Sous contrat avec les Aiglons jusqu'en 2015 après s'être révélé sous les couleurs du Havre, sa ville natale, et avoir porté celles du FC Sochaux, Kevin Anin était connu pour son tempérament fragile et avait déjà fait part de son mal-être au sein du monde "hypocrite" du ballon rond. Sujet à des épisodes dépressifs qui ont gâché sa saison mais ne l'ont pas empêché de vivre certains grands moments (tel son but de la victoire à l'arrachée contre le TFC début avril), Claude Puel, son entraîneur, l'avait défini comme "très sensible" et "à fleur de peau", expliquant qu'il lui fallait trouver son équilibre pour pouvoir réaliser son potentiel, celui d'un niveau international.