Le cinéma français s'intéresse de plus en plus aux faits divers et à ses sombres affaires...
En effet, après les sorties l'année dernière de Rapt (et l'affaire du baron Empain), Une affaire d'Etat (et l'affaire Grossouvre) et La Sainte-Victoire (et l'affaire Michel Noir/Pierre Botton), Vincent Garenq (Comme les autres) a tourné Présumé Coupable, l'adaptation de l'un des plus gros fiascos de l'histoire de la justice française : la terrible et très médiatique affaire d'Outreau, à l'issue de laquelle treize personnes, accusées à tort de pédophilie, ont été acquittées.
Le long métrage se concentre principalement sur le calvaire d'Alain Marécaux, l'"huissier" de l'affaire d'Outreau, arrêté en 2001 avec sa femme et douze autres personnes pour d'horribles actes de pédophilie qu'ils n'ont jamais commis... Dans le rôle de l'huissier Alain Marécaux, nous retrouvons un bouleversant Philippe Torreton, qui avait déclaré avant le tournage dans les pages du Parisien : "Il y a des rôles avec lesquels on ne peut pas tricher. Il y a une responsabilité à être à la hauteur de ce que cet homme a vécu. Je serai suivi par mon médecin (Philippe Torreton a dû perdre 20 kilos en plein milieu du tournage, ndlr). Bien sûr, ça va être difficile. Ça va créer un climat particulier. Déjà, quand il ne s'agit que d'une scène ou deux, ça donne des journées de tournage assez lourdes. Mais là, ça va être d'un bout à l'autre. Tant pis. Je suis tellement content que ce rôle me soit tombé dessus..."
Adapté du roman d'Alain Marécaux, avec aussi Noémie Lvovsky et Wladimir Yordanoff, Présumé Coupable est aujourd'hui achevé et sortira sur tous nos écrans le 7 septembre 2011.
A cette occasion, une avant-première s'est tenue hier soir, mardi 14 juin, au Gaumont Marignan des Champs-Elysées, à Paris, où l'on a pu croiser Philippe Torreton, l'homme politique et ancien journaliste Noël Mamère, Alain Marécaux, le président du Conseil Général de l'Isère André Vallini, le réalisateur Vincent Garenq, les animateurs Michel Drucker et Bernard de la Villardière, ainsi que le cinéaste Bertrand Tavernier (voir son interview exclusive).
La descente en enfer d'un homme innocent face à un système judiciaire incroyablement injuste et inhumain, l'histoire de sa vie et de celle de ses proches, broyées par une des plus importantes erreurs judiciaires de notre époque.
A découvrir dès la rentrée dans vos salles.
A.I.