Les fidèles du monde entier l'attendaient patiemment, la fameuse fumée blanche s'est échappée aujourd'hui mercredi 13 mars en fin de journée de la célèbre Chapelle Sixtine où les 115 cardinaux électeurs étaient réunis en conclave depuis hier pour élire un successeur à Benoît XVI. Près de deux semaines par les émouvants adieux du pape démissionaire, l'Eglise catholique a d'ores et déjà à sa tête un nouveau souverain pontife, le 266e : il se nomme Jorge Mario Bergoglio, est âgé de 76 ans, et prendra le nom de François Ier.
D'origine argentine, François Ier est le premier pape non-européen de l'histoire du Vatican et succède ainsi à Benoît XVI, élu lui-même en avril 2005 "remplaçant" de Jean-Paul II dont le long "mandat" pontife (de 1978 à 2005) a marqué les catholiques du monde entier.
Quelques instants après l'apparition de la fumée blanche, ce sont les cloches de la Basilique Saint-Pierre de Rome qui se sont mises à sonner à toute volée comme pour un jour de fête. Annoncé sur le balcon par le cardinal français Jean-Louis Tauran qui a prononcé l'incontournable "habemus papam", François 1er été accueilli par une foule immense et en liesse, scandant "Viva il papa" ("vive le pape") sur le parvis de la célèbre basilique.
En février dernier, son désormais prédécesseur, Joseph Ratzinger de son vrai nom, avait provoqué un coup de théâtre en annonçant par surprise son intention de démissionner expliquant ne plus avoir "les forces" d'être à la tête du Vatican en raison de son âge, 85 ans. Bien qu'autorisée par le code de droit canonique, c'est une annonce rarissime dans l'histoire puisqu'il faut remonter à 1415 pour retrouver la trace d'une démission. A l'époque, c'est Grégoire XII qui avait renoncé. "Frères très chers, je vous ai convoqués à ce Consistoire (...) pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l'Eglise. Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l'avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer de façon adéquate le ministère pétrinien", a indiqué Benoît XVI en latin, dans une traduction faite par le Vatican.