Boycottée par toute une partie des directeurs de théâtres privés, la cérémonie - qui devait se tenir le 1er avril, puis le 2 avril après un premier report - pourrait tout simplement ne pas avoir lieu, du fait d'une décision de justice, nous apprend l'AFP, ce mercredi 14 mars.
Le tribunal de grande instance de Paris, saisi par quelques-uns des opposants aux Molières dans leur version actuelle, a statué en faveur des plaignants et demandé l'interruption du scrutin des nominations, actuellement en cours. La cause ? Ce dernier, organisé par Myriam de Colombi, comporterait une irrégularité : un défaut de publication de la liste des membres du jury. Une faille sur laquelle ces quelques directeurs de théâtre s'appuient pour faire capoter la tenue de la cérémonie.
De plus, les bulletins ayant servi au scrutin sont, jusqu'à ce que les deux parties parviennent à un accord, retenus par un huissier de justice.
Pour rappel, fin novembre 2011, 29 directeurs de théâtre s'étaient élevés contre cet événement télévisé, jugé "désuet et inadapté" parce qu'il prenait le parti de ne récompenser que les spectacles et les comédiens des scènes publiques.
Aussi, France 2 aurait refusé de diffuser une cérémonie qui serait amputée d'une large partie de la classe théâtrale française. Une position on ne peut plus compréhensible. "Il n'est pas question de diffuser une soirée lors de laquelle la majeure partie du théâtre serait absente", explique le directeur des programmes de la chaîne, Nicolas Auboyneau. A l'AFP, il ajoute : "On a renoncé à programmer les Molières le 1er avril, mais pas à les programmer." Une précision qui a son importance.
A l'heure qu'il est, plus question de se disputer les droits de diffusion de la cérémonie : en l'état actuel des choses, la 26e Nuit des Molières est tout simplement suspendue.
Joachim Ohnona