La tournée du XV de France en Amérique du sud a débuté de la pire des façons pour le sélectionneur Fabien Galthié et son staff. Tout d'abord, une vidéo de Melvyn Jaminet a été publiée sur les réseaux sociaux. Dans celle-ci, l'arrière de l'équipe de France, visiblement dans un état second, tient des propos ouvertement racistes. "Ma daronne (ma mère, ndlr) qui me demande si j'ai fait la fête (il souffle). Je te jure le premier arabe que je croise sur la route, je lui mets un coup de casque", avait-il déclaré. Bien que le joueur se soit excusé depuis, il a quand même été écarté du groupe. Par la suite, deux autres joueurs du XV de France se sont retrouvés dans la tourmente. Il s'agit d'Oscar Jégou et Hugo Auradou, qui sont tous les deux visés par une plainte pour "abus sexuels aggravés". Les deux rugbymen ont d'ailleurs été arrêtés par la police argentine dans le cadre de cette affaire.
Les faits se seraient déroulés dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 juillet 2024 du côté de Mendoza. Le Parisien a retracé les évènements de cette fameuse nuit en s'appuyant sur plusieurs témoignages. Euphoriques suite à leur victoire face à l'Argentine (28-13) le samedi 6 juillet 2024, les Bleus sont allés célébrer ce succès au Beerlin, un bar populaire local. "Ils sont arrivés vers 23h et sont partis vers 1h-1h30 du matin", a affirmé une serveuse de l'établissement. Selon elle, les joueurs du XV de France ont consommé énormément d'alcool ce soir-là. Certains joueurs se sont mis "debout sur les tables pour danser". L'un d'entre eux s'est même fait remarquer en "vomissant sur le sol". Selon cette même serveuse, Oscar Jégou a "fini la bouche en sang car il a cassé un verre et a continué à boire dedans".
De son côté, Hugo Auradou se serait rendu dans une boîte de nuit après avoir quitté l'établissement. C'est justement sur place qu'il aurait rencontré la femme qui les accuse. "Il est rentré le premier à l'hôtel avec cette femme", a indiqué son avocat argentin. Ce dernier affirme que la relation entre son client et la plaignante était "consentie". L'avocate de cette femme livre quant à elle une version bien différente. Elle indique notamment que sa cliente a consulté un médecin légiste afin de faire "constater les blessures physiques" : "Elle aura besoin de plusieurs jours pour s'en remettre. La chose la plus grave qui a été constatée est un hématome au niveau de l'oeil, la conséquence d'un coup de poing. Il y a aussi des traces de coups au visage, au menton, sur la poitrine, les fesses, le dos, des traces de morsure, de griffures, des coups au niveau des jambes", a-t-elle énuméré. Si jamais les faits sont avérés, Oscar Jégou et Hugo Auradou risquent entre 8 et 20 ans de prison.
Oscar Jégou et Hugo Auradou restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à clôture du dossier.