Pedro Almodovar a retrouvé l'un de ses acteurs fétiches, Antonio Banderas, pour le plonger dans un univers cruel et dérangeant. Il s'agit de La Piel que Habito, oeuvre présentée au dernier festival de Cannes. Suivez-nous dans ce monde étrange...
La Piel que Habito, qu'on peut traduire en "La peau que j'habite", est une adaptation du roman de Thierry Jonquet, Mygale. Elle suit le parcours d'un chirurgien esthétique, Robert Ledgard, qui a conçu une nouvelle peau, avec laquelle il aurait pu sauver son épouse. Il faut aussi à Robert une femme cobaye, un complice et une absence totale de scrupules. Les scrupules ne l'ont jamais étouffé, il en est tout simplement dénué. Marilia, la femme qui s'est occupée de Robert depuis le jour où il est né, est la plus fidèle des complices. Quant à la femme cobaye...
avant que ne soit projeté le film, les journalistes n'avaient qu'une vague idée de son sujet et pratiquement aucune précision sur l'intrigue elle-même et les acteurs eux-mêmes avaient été intimés au silence.
Les références sont nombreuses dans cette oeuvre, comme le masque de Vera, qui fait écho aux Yeux sans visage (1959), ou les premières oeuvres de Fritz Lang. Il fait également un clin d'oeil à Luis Buñuel, que les spectateurs découvriront lors de la scène d'ouverture du film. Le cinéaste espagnol a par ailleurs failli faire un film en noir et blanc et muet, en utilisant des cartons pour les descriptions et dialogues.
Aux côtés d'Antonio Banderas, se distinguent Marisa Paredes, habituée du monde d'Almodovar (Dans les ténèbres, Talons Aiguilles, Tout sur ma mère, Parle avec elle) et Elena Anaya. Dans un premier temps, le réalisateur avait songé à Penélope Cruz, son héroïne dans Volver et Etreintes brisées, et finalement il a choisi celle qu'il a dirigée dans Parle avec elle, la non moins talentueuse Elena.Date de sortie au cinéma : le 17 août