Le chapitre Harry Potter est peut-être derrière elle, refermé en librairies puis dans les salles obscures, qui ont joué cet été le second volet et ultime film de la franchise cinématographique, Harry Potter et les reliques de la mort, mais J.K. Rowling n'a pas fini d'être distinguée pour ses accomplissements.
En début d'année, c'est en sa qualité de maman de l'apprenti sorcier devenu légende du 7e Art qu'elle recevait, partageant cet honneur avec les réalisateurs David Yates, Mike Newell et Alfonso Cuarón ainsi que les producteurs David Heyman et David Barron, le Michael Balcon Award récompensant une contribution exceptionnelle au cinéma britannique lors de la soirée des BAFTAs. Mais c'est pour ses inlassables actions philanthropiques et pour recevoir le Prix de la bienfaisance que la romancière, désormais à la tête d'une marque estimée à 15 millions de dollars et dont le site Pottermore constitue aujourd'hui la vitrine, a été reçue en reine lundi 26 septembre 2011 à l'université d'Edimbourg, en Ecosse, dont elle est d'ailleurs déjà docteur honoraire (une distinction qu'elle a également obtenue des universités de St Andrews, Napier, Exeter, Aberdeen et Harvard).
La venue de J.K. Rowling à l'université d'Edimbourg offrait un superbe prétexte à la princesse Anne pour s'acquitter de sa première mission officielle en tant que présidente de l'établissement, fonction dont elle a repris le flambeau de son père le prince Philip, duc d'Edimbourg, après pas loin de 60 ans en exercice à ce poste. Et si l'événement a également inspiré aux étudiants en colère un mouvement de protestation face à la hausse des frais d'inscription, l'écrivaine et la princesse royale étaient tout à leur bonheur du moment, dans leurs habits d'apparat.
J.K. Rowling, prisée des puissants, de la Maison Blanche à la Couronne d'Angleterre en passant par l'Elysée où Nicolas Sarkozy la décora de la légion d'honneur en 2009, a été récompensée pour son don de 10 millions de livres sterling (11,5 millions d'euros) en faveur de la recherche sur la sclérose en plaques. Outre ses actions caritatives multiples, aussi bien dans le domaine de la pauvreté que de la santé (de la dyslexie et du cancer à Médecins sans frontières), l'éducation (y compris l'apprentissage de la lecture aux détenus, avec The Shannon Trust) et le soutien aux jeunes (avec Lumos) et leurs familles (avec Gingerbread), la romancière se signale depuis des années dans sa lutte contre la maladie dont fut atteinte sa propre mère, décédée en 1990. En 2006, elle avait effectué un premier don de 10 millions de livres afin de permettre la création d'un Centre de médecine régénérative à l'université d'Edimbourg, en Ecosse, pays accusant le plus fort taux de scléroses en plaques au monde ; en 2010, c'est une nouvelle offrande de 10 millions de livres qu'elle faisait en vue d'ouvrir une nouvelle clinique. La Anne Rowling Regenerative Neurology Clinic, baptisée d'après la défunte mère de la romancière, décédée à 45 ans des suites de complications liées à sa sclérose en plaques, verra le jour au printemps 2013 et se concentrera sur le développement de traitements pour cette maladie et d'autres pathologies neurodégénératives. C'est également sa regrettée maman qui a inspiré à J.K. Rowling la création et le nom de The Volant Charitable Trust, qui agit sur plusieurs domaines et notamment en soutien des femmes et enfants en difficulté.