Lana Del Rey retrouve sa liberté grâce aux bras poilus des bikers du désert californien. C'est en substance le scénario du dernier clip, ultraléché (c'est peu dire), de la chanteuse pour le titre Ride.
Ride est l'un des huit inédits qui composent The Paradise Edition, la réédition de l'album Born To Die qui a révélé Lana Del Rey. L'artiste a toujours soigné ses clips, notamment grâce au talent du réalisateur Yoann Lemoine (aka Woodkid). Pour Ride, elle refait appel à l'incontournable Anthony Mandler qui réalisait déjà pour elle le génial National Anthem. Le clip bousculait les symboles de l'Amérique conservatrice en revisitant le couple mythique formé par JFK et Jackie Kennedy.
Après avoir séduit par deux fois le mannequin tatoué Bradley Soileau (Born to Die et Blue Jeans), le rappeur A$AP Rocky (National Anthem) et même la sublime Jaime King (Summertime Sadness), Lana Del Rey déjoue tous les pronostics avec Ride : en mini-short, les cheveux bouclés, c'est à corps perdu et le regard affamé qu'elle s'abandonne dans les bras suants et pleins de sable d'une horde de bikers du désert californien. Et les images sont une nouvelle fois magnifiques. Le prologue parlé, dans lequel Lana se décrit comme une chanteuse "pas vraiment populaire" en quête d'identité, fait son petit effet. En épilogue, elle lâche un inquiétant : "Je suis folle, mais libre."
On a rarement vu une artiste être à la fois cette poupée 50's glaçante, d'une timidité qui confine à la froideur, et la personnification d'une sexualité éruptive. On pense à la Catherine Deneuve de Luis Buñel.
"Born To Die - The Paradise Edition" est attendu le 12 novembre dans les bacs.