Lark Voorhies - Lisa Turtle de Sauvés par le gong : Bipolaire et inquiétante

Au rayon des "Que sont-ils devenus ?", Lark Voorhies, starisée à 15 ans par son rôle de la pétillante Lisa Turtle dans la série culte de toute une génération Sauvés par le gong, et aujourd'hui totalement méconnaissable, est loin d'être la plus en vue.

Si les autres membres de la fameuse bande de Bayside (Mark-Paul Gosselaar - Zach -, Mario Lopez - Slater -, Tiffani Thiessen - Kelly -, Elizabeth Berkley - Jessie - et Don Diamond - Screech), s'en sont plutôt bien sortis après ces années lycée à la télé, la fashionista Lisa Turtle n'a pas eu la même réussite, et Lark Voorhies a largement disparu des écrans. En dehors de rôles dans les feuilletons Des Jours et des vies et Amour, gloire et beauté dans les années 1990, et d'autres apparitions télévisées sans grande gloire. Au petit écran, sa dernière apparition remonte à 2002 (même si depuis, elle a fait une voix pour un épisode de Robot Chicken, en 2008) ; au grand écran, ses deux dernières tentatives se sont soldées par des sorties directement en DVD.

La voilà qui fait à nouveau l'actualité, bien malgré elle : sa mère vient de révéler au magazine People que Lark, âgée de 38 ans, souffre de troubles bipolaires. La revue américaine rappelle que la comédienne avait inquiété plus tôt cette année, lorsqu'une vidéo d'une interview par le blogueur Michael Yo avait fait le tour du web, révélant l'improbable métamorphose de Lark et poussant les observateurs à s'interroger sur une éventuelle consommation de drogue - ce que l'intéressée avait fermement nié, affirmant que tout allait bien pour elle. Malgré tout, People ne pouvait s'empêcher de remarquer, au fil de ses rencontres avec Lark Voorhies, que quelque chose clochait, constatant par exemple que la jeune femme s'arrêtait parfois en plein milieu d'une phrase et se mettait à marmonner pour elle-même ou pour des gens qui n'étaient en fait pas là...

"Il y a des choses qui l'ont traumatisée", confie la mère de Lark Voorhies, Tricia, 64 ans, qui vit avec sa fille en Californie, à Pasadena. "Je me fais beaucoup de souci pour ma fille, et je veux qu'elle reprenne sa vie en main", poursuit-elle. La principale intéressée confirme que sa mère s'inquiète pour elle, mais objecte que ce n'est pas nécessaire et que Tricia est surprotectrice. Lark continue de faire comme si tout allait bien, se disant occupée par ses différentes activités - films indé à petit budget, musique, livres auto-édités.

Face à sa mère, qui jure qu'elle est atteinte d'une maladie mentale en cause dans sa carrière en berne, et aux journalistes, qui lui demandent si elle souffre d'une affection chronique, de type troubles bipolaires ou schizophrénie, Lark Voorhies, qui est témoin de Jehovah, répond - bizarrement : "Oh non, on est vivant, la plupart du temps, dans la prophétie globale" (traduction littérale). Elle a également une explication pour ses étranges silences ou ses marmonnements en interview : "J'ai un sens spirituel très développé. Vous m'avez surprise en pleine prière."

Mariée en secondes noces à Andy Prince et mère d'un enfant, l'échec de son premier mariage, célébré en 1996 avec Miguel Coleman et soldé par un divorce en 2004, a été un tournant, selon sa mère, qui décrit sa fille comme étant une personne très solitaire, n'ayant que peu d'amis, ne s'éloignant jamais beaucoup de leur domicile, et ne travaillant que sur des projets personnels. Tricia se souvient du temps où Lark, enfant-star déchue parmi d'autres, était au faîte de sa gloire, où l'avenir s'annonçait radieux, où elle était une tout autre personne, et veut encore croire que tout n'est pas perdu, citant sa fille unique : "Elle essaye avec acharnement. Elle dit qu'elle a pris du retard, mais qu'elle finira par y arriver."

Ce ne sera en tout cas pas par des voies thérapeutiques, puisque, mise face à ses contradictions et l'opportunité d'une aide psychiatrique, Lark Voorhies reste fermement hermétique : "Ils ne l'expliquent pas. Ils ne peuvent pas le traiter. Ils n'en savent rien."

D'autres, en matière de troubles bipolaires, ont pourtant récemment affronté le problème de manière publique, à l'instar de Catherine Zeta-Jones et Demi Lovato, et ont prouvé que cette pathologie était tout sauf incompatible avec une vie épanouie dans la sphère du show-business.