Il est arrivé à Europe 1 en 1976 et il en repart aujourd'hui, plus de 40 ans après, plein d'amertume. Laurent Cabrol a appris qu'il ne serait pas présent la rentrée prochaine et visiblement cela ne passe pas. L'animateur de 74 ans, longtemps passé par le Téléshopping sur TF1, a répondu aux questions du Parisien hier et la pilule a du mal à passer. Contacté fin juillet par sa rédaction, la proposition qui lui est faite ne semble pas le ravir. "On m'a dit qu'on voulait me mettre le week-end sur une chronique 'jardin' et que j'abandonnais la météo. Mais ça ne m'intéressait pas. Alors, j'ai préféré partir", précise-t-il.
Sur l'aspect humain, il y a eu un grand manque d'accompagnement et d'explications. Personne ne m'a dit pourquoi on me virait
Remonté contre les dirigeants d'Europe 1, Laurent Cabrol ressent principalement de "l'injustice" et ne digère pas la façon dont les choses ont été faites. "Sur l'aspect humain, il y a eu un grand manque d'accompagnement et d'explications. Personne ne m'a dit pourquoi on me virait", assure le présentateur télé qui a passé près de 45 ans dans la même radio. Pour ce qui est de la raison de son remplacement, sa manière de faire semble être au coeur du problème. "On repense la matinale et on me dit que je ne suis pas dans le cadre, se désole-t-il. Je pense le contraire. Je peux réagir à tout, à tout moment, face à n'importe qui".
Malgré la déception, Laurent Cabrol se dit "sidéré de voir tous les messages d'affection" qu'il a pu recevoir depuis l'annonce de son départ, mais selon lui, la stratégie d'Europe 1 n'est clairement pas la bonne dans cette histoire. "Enlever une voix historique, c'est comme si on avait supprimé l'armoire ou le lit. Vouloir changer aussi rapidement, c'est une erreur. Bientôt, il ne restera d'Europe 1 que la coquille", explique-t-il.
Particulièrement déçu de ne pas avoir été reconduit à la météo, Laurent Cabrol assure qu'il veut continuer à présenter la météo à la radio. "Je fais ça par affection, par tendresse pour les gens", conclut-il.
Retrouvez l'interview complète sur le site du Parisien.