Laurent, aventurier de Koh-Lanta, Les 4 Terres, est en colère. Après la triste mort de Samuel Paty, prof d'histoire décapité après un cours sur la liberté d'expression, le candidat du jeu de TF1 qui est également professeur d'histoire-géographie, a reçu des menaces de décapitation. L'homme à l'origine de ces mots a été arrêté et a écopé d'une peine de dix-huit mois de prison dont six mois de sursis. Lundi 9 novembre 2020, c'est sur le plateau de Touche pas à mon poste (C8), que Laurent est venu crier sa colère.
Il en veut à l'homme qui l'a menacé, un ingénieur au chômage, mais aussi à la presse. L'information est sortie dans Le Parisien, qui a d'ailleurs publié une partie du procès verbal, alors qu'il souhaitait que cette affaire ne s'ébruite pas. "Qu'est-ce qui est le plus dangereux pour moi, très franchement ? Est-ce que c'est ce mec qui a fait ça parce qu'il se pensait intouchable, ou le reste, s'interroge Laurent qui se dit "énervé". Quand Le Parisien met ma tête, l'enquête n'est pas terminée, on ne sait pas s'il a de la famille ou des amis. Il y a des flics qui tournent autour de l'école de ma fille. Je regrette, mais avec ce qu'il s'est passé avec Samuel Paty, je demanderais un peu de pudeur à la presse, ou au moins un peu de recul."
Et de s'agacer encore un peu plus : "Le danger vient d'où ? Ma tête apparaît partout ! Je suis une personne pseudo-publique en ce moment, je suis prof d'histoire, je commence à cumuler... Qu'on mette en danger ma famille... Il y a des patrouilles devant mon collège, des élèves ne sont pas venus en cours. Imaginez-les, ils n'étaient pas inquiets car ils ne savaient pas. Et ils n'auraient jamais dû le savoir."
Face à Cyril Hanouna et ses chroniqueurs, Laurent, éliminé de Koh-Lanta avec son binôme Alix vendredi 6 novembre 2020, a avoué avoir été surpris par la violence de certains messages. "J'ai 50 ans, je me sens fort, je pense avoir du recul et de la distance par rapport à ça. Mais je peux vous dire que, pendant deux ou trois jours, ça tanguait fort. Je ne pensais pas qu'il y avait une telle haine", déclare-t-il, dépité.
Rappelons que l'homme qui a proféré les menaces de décapitation contre Laurent a été condamné par le tribunal correctionnel de Versailles à une peine de dix-huit mois de prison dont six avec sursis. Ce qui fait un an de prison ferme. La peine est assortie d'un mandat de dépôt, l'auteur des menaces de décapitation a donc été incarcéré dès la fin de l'audience. Plus encore, déclaré "immature et introverti, souffrant de troubles de l'humeur qui nécessitent un suivi médico-psychologique" par l'expert psychiatre, il a été condamné à une obligation de soins psychologiques. Enfin, il a l'interdiction de se rendre en Isère, où Laurent vit, et d'entrer en contact avec lui.