Le dalaï lama a subi un check-up dans un hôpital de New Delhi (Inde) après qu'il ait ressenti des douleurs à la poitrine, mardi 9 avril 2019. Selon ses représentants, son état de santé serait stable. Ngodup Tsering, représentant aux Etats-Unis du célèbre moine bouddhiste, a indiqué à l'AFP que le chef spirituel tibétain, 83 ans, s'est envolé mardi matin pour New Delhi afin d'effectuer une visite médicale à l'hôpital Max, à la suite d'une "légère toux".
"Le médecin a dit qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter. Ce n'est pas si grave", a affirmé M. Tsering. Le chef spirituel vit en exil depuis plus de 60 ans à Dharamshala, dans le nord de l'Inde. Il a pris un vol régulier pour se rendre à New Delhi. "Il n'y a aucune raison de paniquer", a assuré le commissaire de police de Kangra au quotidien Indian Express.
Bien que le dirigeant exilé reste un orateur extrêmement populaire, il a réduit ses engagements internationaux et n'a rencontré aucun leader étranger depuis 2016. Les gouvernements à travers le monde ne se pressent cependant pas pour l'inviter, craignant de susciter la colère de la Chine... En 2011, le dalaï lama avait empêché Pékin de désigner son successeur, mettant en péril sa lignée perpétuée depuis le XIVe siècle, qui pourrait bien s'éteindre à sa mort.
Les États-Unis, grand soutien du chef spirituel, ont évoqué le sujet de sa succession, mardi 9 avril 2019. "Laissez-moi être très clair, le Congrès américain ne reconnaîtra jamais un dalaï lama qui serait choisi par les Chinois", a affirmé Cordy Gardner, sénateur républicain. Même l'Inde, qui lui a offert l'asile lorsqu'il s'est enfuit en traversant l'Himalaya à pieds en 1959, lui a tourné le dos.