Connue pour son franc-parler, Léa Salamé a pour habitude de pousser ses interlocuteurs dans leurs derniers retranchements. Mais souvent, cela lui vaut aussi de se retrouver dans des situations délicates où le ton s'envole. C'est ce qui s'est passé ce jeudi 2 février 2023 sur les ondes de la station France Inter. En charge de la matinale aux côtés de Nicolas Demorand, la journaliste accueillait Gaspard Proust pour évoquer la sortie de son dernier ouvrage intitulé Mea Culpa.
Si elle a immédiatement vanté la plume noire et bien ciselée de l'humoriste, Léa Salamé s'est aussi permise de lui demander s'il lui arrivait parfois de se censurer. "Pourriez-vous écrire une chronique sur Vincent Bolloré ?", a-t-elle voulu savoir, sachant que Gaspard Proust travaille actuellement chez Europe 1, station radio qui appartient au célèbre homme d'affaires.
Une question qui n'a pas manqué de profondément agacer l'écrivain qui a immédiatement haussé le ton et exprimé son incompréhension. "Mais peut-être que vous avez une tradition, ici, de cracher sur les mecs à qui vous envoyez une facture à la fin du mois... Moi je travaille d'abord avec le privé parce que je serais mal à l'aise si je devais travailler dans le public. Je ne veux pas être financé par des gens qui, potentiellement, ne m'aiment pas", a-t-il répondu contrarié.
Ce qui compte, c'est qu'ils me laissent la liberté
Bien décidé à ne pas se laisser faire, Gaspard Proust a avancé l'idée de la liberté d'expression, particulièrement importante pour lui. "Je travaille avec des privés, peu importe ce qu'ils font, ce qui compte, c'est qu'ils me laissent la liberté et qu'ils me payent bien. C'est à peu près tout", a-t-il ensuite ajouté.
Mais c'était sans compter sur Léa Salamé qui a n'a pas hésité à insister. "Donc vous n'écrirez pas une chronique contre Vincent Bolloré ?", a-t-elle à nouveau demandé à Gaspard Proust. "Mais pourquoi pas, si j'ai envie de le dire ! Pour vous, c'est cela la liberté d'expression. Est-ce que vous pensez que c'est lui qui tient mon stylo ?", a-t-il lancé avec énervement. "Bien évidemment que non", a répondu Léa Salamé dans la foulée. De quoi faire enfin baisser la tension pour la fin de cette interview décidément mouvementée.