Valérie Bègue était colère lundi 26 octobre 2020 en découvrant un extrait des 12 coups de midi. Jean-Luc Reichmann a posé une question qui a été jugée raciste envers les Réunionnais.
En tant que Réunionnaise, l'ex reine de beauté a dénoncé "un exemple tristement banal de racisme" et s'est prise en photo en faisant un doigt d'honneur. Sa réaction a eu vite fait de faire le tour des médias, la poussant a s'expliquer mardi 27 octobre. Toujours via ses réseaux sociaux, elle a posté un nouveau message : "Je ne vais pas polémiquer davantage sur cette histoire. Les stéréotypes ont le don de m'exaspérer. La maladresse de cette question et la justification un peu simpliste ont choqué beaucoup d'entre nous, Réunionnais." Elle nuance néanmoins ses propos précédents : "Évidemment, je n'accuse de racisme ni la chaîne, ni son animateur. J'en appelle juste à leur vigilance pour essayer d'éviter à l'avenir de véhiculer ce genre de cliché."
Rappel des faits : le 24 octobre 2020, la question suivante a été posée dans Les 12 Coups de midi : "A quoi peut-on parfois reconnaître un Réunionnais ?" Le candidat avait le choix entre deux réponses : "Leur ongle très long", soit "L'autre" (réponse qui est alors cachée). Le joueur a alors répondu "l'autre" qui était, "Leur onzième doigt". La bonne réponse était donc "leur ongle très long". Zette a alors expliqué que cela avait pour origine une mode venue de l'immigration chinoise et les jeunes se laissent à présent pousser l'ongle de l'auriculaire sans forcément connaître les aspects historiques mais juste pour le fun.
L'Union des Étudiants Réunionnais de l'Hexagone est quant à elle allée plus loin que Valérie Bègue en saisissant le CSA. "Dans cette triste affaire, nous avons manifestement assisté à une sordide scène de racisme, diffusée à une heure de grande écoute, impliquant un public très large' A travers la question 'à quoi reconnaît-on un Réunionnais ?', les Réunionnais sont essentialisés", a entre autre regretté le président de l'association, Valentin Chambon sur le compte Facebook de l'association. Le risque d'une plainte est également envisageable auprès du Procureur de la République avec constitution de partie civile.