Aujourd'hui retraitée, Annick Laloum a été concierge de l'Hôtel de Ville de Paris pendant près de quarante ans, côtoyant ainsi la famille Chirac pendant de nombreuses années. Car pour rappel, avant de devenir Président de la République, Jacques Chirac (qui est décédé d'une insuffisance rénale en septembre 2019, ndlr) a été maire de la capitale de 1977 à 1995. Une "époque dorée", écrit Le Parisien dans son nouveau numéro, paru en kiosques ce vendredi 21 avril. Le quotidien régional est parti à la rencontre d'Annick, qui vit dans un logement de fonction qu'elle est censée quitter, le tribunal administratif de Paris mettant la pression sur elle depuis plusieurs années déjà.
"Mon mari tenait la loge au début des années 1970. J'ai pris sa relève en 1974 quand il est devenu huissier, juste avant l'élection de Jacques Chirac", a-t-elle raconté à nos confrères, qui ont expliqué que dans cette loge aux murs jaunes et bleus sont accrochés une photo de son défunt mari ainsi que des portraits de l'ancien président et de sa femme Bernadette. Il s'agit d'un cadeau de l'ex-Première dame, sur lequel on peut lire : "Aux Laloum avec toute ma reconnaissance et mes bien cordiales amitiés". Un message signé Jacques Chirac.
Invitée à quitter sa loge depuis 10 ans
Le couple s'est montré très attentionné envers Annick. Bernadette a notamment fait agrandir le premier étage de sa loge. "Elle ne voulait pas que mes enfants, qui dormaient côté cour, soient asphyxiés par les gaz d'échappement des voitures", s'est souvenue l'ancienne concierge de l'Hôtel de Ville pour Le Parisien. Un joli geste d'amitié de la part des Chirac. Annick a même confié au quotidien avoir été "invitée au mariage de leur fille Claude (ils avaient une autre fille prénommée Laurence, décédée en 2016, ndlr)".
"Nous (elle et sa famille) leur rendions visite à l'Elysée", s'est-elle également souvenue, toujours depuis sa loge. Un domicile qu'elle est donc, pour rappel, censée quitter. Comme le rappelait récemment BFMTV, elle a été informée en janvier 2013 qu'elle atteindrait la limite d'âge de l'emploi d'ici un an, "ce qui entraînerait la cessation de son activité et la fin de la mise à disposition" de son logement de fonction. Mais depuis, elle se bat tant bien que mal pour conserver son petit cocon, dans lequel la famille Chirac a donc une place importante.