Toute sa vie, Bernadette a eu un objectif : celui de "continuer d'épater" son époux. C'est ce que l'on apprenait, en 2019, alors que le journaliste Erwan L'Eléouet publiait son livre Bernadette Chirac, les secrets d'une conquête aux éditions Fayard - fruit de quelques visites et de savoureux échanges avec l'ancienne première dame de France. Mariée à Jacques Chirac depuis l'année 1956, elle l'avait rencontré, fringant jeune homme, 5 ans plus tôt sur les bancs de l'IEP de Paris. Ils étaient tous deux étudiants en première année et assistaient aux mêmes conférences de méthode. Un coup du destin, ou presque !
Cette union a bien failli ne jamais se conclure. Folle amoureuse de Jacques Chirac depuis l'époque Sciences Po, Bernadette Chirac a fini par demander de l'aide... à sa future belle-mère, Marie-Louise Chirac. Plutôt que de pencher sur elle, l'homme politique était, alors, "parti pour les États-Unis" et voulait "se fiancer avec une jeune Américaine...". "Bernadette se ligue alors avec sa future belle-mère pour faire revenir le jeune Jacques", apprenait-on dans le livre biographique d'Erwan L'Eléouet.
Elle l'aura aimé toute sa vie, pour le meilleur et pour le pire, malgré vent, marées et tromperies à gogo. Depuis la mort de Jacques Chirac, datant du 26 septembre 2019, Bernadette s'est terrée dans le silence et ne fait plus la moindre apparition en public. Seule sa fille Claude donne de ses nouvelles de temps à autre. Meurtrie par la tristesse et la solitude, elle avait pourtant appris à rester forte en toutes circonstances auprès de sa propre mère, Marguerite de Brondeau d'Urtières - décédée en 2000 à l'âge de 90 ans. Décrite comme "une femme très snob et très dure", celle-ci ne cessait de répéter cette phrase à sa fille : "Vous pleurerez un autre jour !". "J'étais trouillarde et timide, j'ai bien changé, soulignait la grande maîtresse des pièces jaunes. Je n'aurais pas survécu si ma mère n'avait pas été si dure comme ça avec moi..."